Si le site internet est une vitrine suffisamment complète pour apporter l’information aux visiteurs, penser ses landing pages permet de répondre à un besoin précis d’un potentiel client. Nous ne nous situons donc plus exactement dans l’architecture du site web. J’aime penser les landing pages comme une flotte de commerciaux en ligne qui posent un problème, apportent des réponses, lèvent les objections et poussent le client à l’achat. Nous verrons pas à pas comment créer une landing page efficace, créer du trafic et surtout, comment faire une page qui convertit.

1 Quel est l’objectif de ma landing page

Définissons en premier lieu l’objectif principal de la landing page. Quel est mon type de business ? Voyons quelques schémas possibles.  

  • Si nous parlons d’un site e-commerce : créer de nouvelles transactions (vente). Attention la landing ne fera pas l’ensemble du travail, le tunnel doit être parfaitement pensé pour que le plus de clients possible aillent au bout de l’acte d’achat (la mise au panier est-elle facile ? Le client doit-il créer un compte ? N’est-ce pas trop long ? Est-ce que la livraison se fait partout ? Est-ce que je prends en compte tous les modes de paiement de ma cible ? Voilà une idée de prochain article)
  • Si nous parlons d’un site BtoB : créer des leads pour les commerciaux. Les éléments call-to-action permettent d’acquérir un prospect qualifié prêt à être contacté par un commercial pour que celui-ci aille à la conversion. Nous parlons de prospect qualifié, car la landing doit être suffisamment claire, le client a compris l’offre et celle-ci répond bien à sa problématique. En l’occurrence, la qualité prime sur la quantité, avoir un grand nombre de mauvais leads (le client n’est pas prêt ou l’offre ne correspond pas au besoin) signifie que la landing ne fonctionne pas.

Il est possible de donner d’autres objectifs à une landing page :

  • Accroitre la base de donnée : si le but est d’élargir la base, alors la conversion sera lorsque le client dépose ses informations (email en premier lieu, nom/prénom…) Dans ce cas, il sera nécessaire de se demander quel est la valeur ajoutée pour le futur client ? Par exemple, obtenir une information (via un livre blanc, une newsletter, un code promo, un cadeau…).
  • Tester un concept : il s’agit d’une méthode possible. Vous n’avez pas de site internet, pas d’offre et pas de produit, mais une idée. Il est possible de tester votre idée grandeur nature au travers d’une landing page présentant votre concept à la manière d’un produit existant, sous une marque. En demandant une adresse email au client comme vu plus haut, vous pourrez tester l’intérêt suscité par votre offre avant même d’avoir un produit fini.

En somme, définissez des KPIs :

  • Taux de clic 
  • Nombre de Sessions 
  • Nombre de Transactions
  • Taux de conversion

 

Bien entendu, avoir une belle landing page ne peux suffire s’il n’y a pas suffisamment de moyens mis en place pour attirer du trafic sur la page. Voyons à présent les méthodes d’acquisition de trafic

2 Acquisition de trafic sur la landing page

L’acquisition demandera de mettre sur la table un budget. Cela sera le meilleur moyen d’attirer un trafic rapidement sur la page. Voyons 3 leviers :

  • Campagne SEA : parfait pour attirer des clients « chauds ». Nous pouvons imaginer dans ce cas que nous ciblons les clients tapant les requêtes en lien avec mon produit. Le budget peut être contenu mais attention, Google prend en compte l’enchère proposée ainsi que la qualité de la landing page
  • Campagne Social ads : Intéressant pour aller un peu plus haut dans le funnel et trouver des prospects en lien avec notre cible. Pour autant, attention, ne pas croire que les social ads sont un moyen simple pour toucher sa cible en laissant faire l’algorithme. Cela demande du temps et un budget conséquent. Pour une bonne stratégie, voici 10 leviers pour ses campagnes Facebook
  • Recherche organique SEO : Travailler son SEO demande du temps, ça n’est pas le but de la landing qui doit être performante rapidement. Pour autant, ne négligeons pas les éléments primordiaux sur SEO, notamment un site qui se télécharge rapidement, un wording travaillé en fonction de mots clés, des balises travaillées et un site mobile friendly (je mets de côté le netlinking pour notre sujet). Bouclons la boucle, ces éléments ne permettront pas de vous positionner en premier dans la SERP de Google, mais ils amélioreront le Quality Score et donc l’Adrank de Google pour que votre annonce SEA soit performante.

 

3 Quels outils pour créer une landing page efficace

 

Allons dans le vif du sujet : Créer une landing page efficace. Comment la créer ? Avec quels outils ? Cette réflexion est à avoir avant même de penser à ce que je mets à l’intérieur.

Dans le cas où l’entreprise ne travaille pas déjà avec un prestataire qui gère son site internet, certaines questions se posent. Vais-je la réaliser moi-même ? La question sous-jacente est ai-je suffisamment de temps pour la réaliser moi-même ? Auquel cas, il est possible de passer directement par un prestataire avec un brief défini. Attention, dans ce cas, le projet comprendra 3 livrables : le texte, le design et le développement.

En ce qui concerne les plateformes de freelances, les plus connus sont Malt et 5euros. Voici une sélection de plateformes proposée par Freelance Republik.

Au contraire, vous souhaitez le faire de manière autonome ? Là encore, des solutions existent pour faciliter sa création. Voici une sélection d’outils pour créer sa landing.

Si le site est sous WordPress, alors encore, voici une liste plugins qui permettent de créer vos landings.

 

4 Comment structurer sa landing page ?

La structure et le design de la page doivent avoir un objectif d’efficacité. Donc de se séparer de tout le superflu, et s’assurer que chaque élément répond au but de conversion. 

Un design épuré

Il ne s’agit pas d’une page d’information, mais d’une page de vente. Une page épurée invite davantage à regarder. Le design doit donner une impression de clarté et conduire vers le call to action. Le client doit être capable de prendre sa décision uniquement avec cette partie. Ce qui vient après seront des éléments de réassurance, les preuves de la promesse proposée en amont.

Voici un exemple avec Uber Eats, une promesse et un call to action. L’image est suffisamment simple pour ne pas gêner le texte ou le CTA.

 

Les éléments principaux doivent être au-dessus de la ligne de flottaison :

  • Visuel
  • Accroche
  • Call-to-action

Pour étoffer cette page, notamment lorsqu’on n’a pas la notoriété de Uber Eats, il est possible d’ajouter, en plus de l’accroche :

En bas de la ligne de flottaison, des éléments de réassurance serviront l’objectif :

  • Les preuves de votre promesse (les 3 éléments de votre offre qui valident votre promesse)
  • Explication du parcours client (par exemple voici comment utiliser le produit en 3 étapes) 
  • Et bien entendu, un autre bouton call-to-action

Nous avons vu la structure, et pour résumer, voici 5 règles :

  • Design épuré
  • Le moins de texte possible (la promesse et l’USP doivent être limpides)
  • Rassurer le client (les avis clients, mais aussi vos certificats, une interview client…)
  • Un appel à l’action clair pour le client et qui ne parait pas compliqué. Lorsque le visiteur clique que le CTA, si un formulaire apparait, il devra aussi être clair et peu compliqué
  • Soyez mobile first ! Nous ne parlons plus de mobile friendly, il faut s’imaginer que le visiteur utilise en premier lieu son téléphone.

5 Après l’action 

Le prospect a cliqué, effectué l’action attendue :

  • Faire apparaitre une page de remerciement.
  • En fonction de la conversion souhaitée, un email est envoyé. Remerciez-le à nouveau
  • Vous avez une nouvelle entrée dans votre base client. Demandez-lui de s’inscrire à votre newsletter. Par la suite, vous pourrez réaliser une action emailing sur cette base chaude, s’il est d’accord pour recevoir des communications.
  • Un client restera le meilleur ambassadeur, demandez lui de déposer un avis. 

Le prospect n’a pas converti :

  • Mettez en place une campagne de retatargeting. Les canaux utilisés pourront être les bannières publicitaires, les réseaux sociaux, l’emailing, voire la vidéo. Attention à avoir une bonne politique de RGPD

6 Pourquoi suivre les performances 

Bien entendu, nous avons défini des KPIs, les données statistiques doivent nous permettre de savoir si la page est performante. Mais plus que cela la data est primordiale. 

La landing doit être liée à une plateforme statistique telle que Google Analytics, bien entendu. 

Mais d’autres outils tels que Hotjar vous permettront de suivre le parcours client à l’intérieur de la landing, et de demander un feedback à chaud des visiteurs sur le parcours effectué sur la landing et sur votre tunnel de conversion.

Nous avons parlé des plateformes d’avis tels que Truspilot. Plus encore que des étoiles à afficher, il s’agit du principal élément de la voice of consumer de votre cible : écoutez ce qu’ils ont à dire !

 

Ces éléments de suivi doivent vous permettre d’effectuer 3 actions essentielles formant une boucle :

 

À vous de jouer !