Il est difficile de penser à une technologie qui façonnera davantage notre monde dans les 50 prochaines années que l’intelligence artificielle. Alors que le machine-learning permet aux robots d’apprendre par eux-mêmes, une immensité de découvertes est envisageable. De nombreuses inquiétudes émergent elles aussi : quel futur pour l’emploi ?

I – L’intelligence artificielle détruira des emplois, même qualifiés :

Quelques faits et prédictions sur les chauffeurs de camions :

  • Le métier de conducteur de camion est un des plus répandu dans le monde, avec 3,5 millions de conducteurs aux Etats-Unis seulement.
  • Pendant l’été 2016, le gouvernement hollandais a opéré des tests de camions sans chauffeur à travers l’Europe.
  • Uber a récemment acquis l’entreprise Otto, une start-up qui travaille sur des camions autonomes.
  • Le service postal du Canada réfléchit sérieusement à utiliser des drones au lieu de camions pour distribuer le courrier. Là encore, des millions d’emplois de conducteurs de toute sorte pourraient être emportés dans le sillon de l’intelligence artificielle.
  • McKinsey a prévu que d’ici huit ans, un tiers des camions sur les routes seront sans chauffeur.

Il est clair que les avancées en intelligence artificielle sonnent le glas de certaines professions. Si le travail consiste à exécuter des tâches prévisibles et répétitives, il y a des chances pour qu’il disparaisse. Les professions touchées en premier et le plus rapidement seront alors certainement les chauffeurs, les serveurs, les ouvriers ou encore les secrétaires. En bref, les professions peu qualifiées comme c’est souvent le cas avec le progrès technologique.

La nouveauté avec l’intelligence artificielle est qu’elle pourrait devenir meilleure que les humains à effectuer des tâches complexes, jusque là réservées aux travailleurs qualifiés. Alors, diagnostiquer des symptômes médicaux ou rechercher des cas juridiques pourrait être fait par de l’intelligence artificielle de robots ou logiciels.

Cependant, pour que l’intelligence artificielle soit suffisamment puissante pour se développer, elle a besoin d’énormément de data. Maintenant que nous faisons de plus en plus de choses sur internet, et que nous installons de plus en plus de capteurs dans les voitures, la nature ou les personnes, elle pourra bientôt être programmée pour faire quasiment tout.

II – L’intelligence artificielle n’est pas une menace mais une chance pour l’emploi:

Tout d’abord, certaines qualités humaines uniques sont difficiles à reproduire par les logiciels. Il s’agit en particulier des interactions sociales, de l’esprit créatif, de la prise de décision complexe, de l’esprit critique ou de l’empathie. Ces caractéristiques rendront l’humain toujours indispensable et au centre de ses propres problématiques d’évolution. De plus, l’intelligence artificielle ne peut pas penser des sujets sur lesquels elle ne possède pas de data. Elle prédit ce que nous voulons voir sur Facebook en relation avec ce que nous avons déjà aimé. Elle ne peut pas prédire que nous aimions quelque chose de complètement différent. Seuls les humains peuvent penser ainsi.

L’intelligence artificielle peut également être vue comme une chance pour le marché du travail. Des métiers auxquels nous ne pouvons pas encore penser seront créés, comme l’internet a donné vie à des carrières insoupçonnées. Personne il y a 20 ans ne s’imaginait devenir un spécialiste SEO. Aujourd’hui, le métier est plutôt prisé. Par ailleurs, l’intelligence artificielle pourra aider chaque chômeur à trouver les nouveaux emplois qu’elle crée. Des logiciels puissants pourront mieux connaître les candidats, leurs compétences et souhaits afin de les accorder avec les opportunités du marché.

Conclusion

Les défenseurs de l’intelligence artificielle affirment qu’elle collaborera avec nous, au lieu de nous faire compétition. Par exemple, un logiciel pourrait lors d’une réunion écouter les conversations tout en effectuant des recherches qui pourraient enrichir le processus de prise de décision. Les chercheurs médicaux pourront à l’aide de machines analyser en deux secondes des données et du texte qu’un chercheur seul étudierait en deux semaines. Cela permettra de libérer du temps pour se concentrer sur d’autres tâches et accélérer le processus de cure des maladies. De cette façon, en agissant comme des collaborateurs, l’intelligence artificielle permettra de traiter nos problèmes les plus urgents.