Revolut, N26, et plus récemment Orange Bank, ces noms vous parlent probablement (ou pas !). En quelques années seulement, les FinTech ont bouleversé le secteur bancaire traditionnel en réinventant les process de nouveaux modes d’usages. Explications clés des raisons de ce succès du point de vue B2C, avec mon expérience d’utilisateur à l’appui.

Qu’est-ce qu’une Fintech ?

Contraction de “finance” et “technologie”, ce terme désigne de jeunes start-up du secteur bancaire dont la vocation est d’utiliser la technologie pour lancer des services bancaires et financiers innovants. Cohabitant avec les établissements traditionnels, ces néobanques sont devenues le symbole de “faire les choses autrement”. Leur existence remonte à l’époque de la crise financière des subprimes en 2007, brisant au passage la confiance des citoyens à l’égard du système financier. Un fossé grandissant s’est en effet creusé entre les attentes des consommateurs et l’industrie financière. En raison d’une structure de coût relativement réduite, comparée aux banques de détail, les Fintech proposent des services gratuits ou à bas coût.

Ecosyteme-Fintech

Une stratégie marketing imparable

Les Fintech fondent leur stratégie sur le mécontentement des clients notamment vis-à-vis de leur banque. Elles cherchent à améliorer le moindre aspect de la relation bancaire tout en s’affranchissant des problématiques liées à l’organisation, à la conformité ou à la rentabilité des grands groupes bancaires. Progressivement, l’influence des technologies a fait évoluer le comportement des consommateurs vers plus d’autonomie. Selon Alain Clot, patron de France Fintech, le grand gagnant de cette révolution concerne le consommateur :

« Le moteur de la disruption est le consommateur lui-même, ses attentes, ses usages. Ces entités […] envisagent le parcours client différemment et amènent tout le secteur à repenser ses pratiques, usages et services dans leur ensemble. »

Loin de concurrencer les grands groupes, les FinTech cherchent à capter habilement leurs clients. À défaut de pouvoir s’appuyer sur un package de services proposé par les établissements bancaires, les néobanques apportent une évolution technique “disruptive” sur l’un des ces services ; exception faite des dépôts bancaires qui nécessitent une licence.

Ci-dessous un bref récapitulatif des évolutions majeures de ces dernières années :

  • le service de paiement mobile (cagnottes en ligne, apps de remboursement entre particuliers)
  • la gestion des finances personnelles (épargne, création de sous-comptes pour le financement d’un projet personnel)
  • les services financiers en ligne (personnalisation du codes CB, des plafonds/retraits, etc.)
  • l’agrégateur de comptes bancaires / outil de prélèvement bancaire pour le e-commerce
  • l’affichage du solde en temps réel en fonction des opérations bancaires

Une forte présence sur les réseaux sociaux

Le développement des FinTech correspondent à la montée en puissance des réseaux sociaux. Sur une population mondiale estimée à près de 7,6 milliards d’individus, 1/3 d’entre-eux utilisent Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram, Pinterest, etc. (Source : ACSEL, 2018). Les gens communiquent et interagissent sur ces plateformes en temps réel, bouleversant au passage les problématiques CRM en termes de comportements et d’habitudes de consommation. Ils définissent leurs besoins contrairement aux banques qui leur proposent des produits préformatés. Dorénavant, les clients ou utilisateurs se (re)trouvent au centre de la stratégie des entreprises et deviennent les véritables influenceurs d’une marque et de son évolution.

 

Pourquoi ai-je ouvert un compte N26¹ ?

Tout d’abord, grâce au bouche à oreille de mes collègues de travail qui m’ont vanté la qualité, la simplicité d’utilisation des services ainsi que la politique tarifaire totalement transparente de la FinTech. Après avoir complété un court formulaire sur le site web, un conseiller me contacte sur mon smartphone par visiophonie. Je confirme mon identité puis fais photographier à distance tous les justificatifs ad hoc. En moins de 8 minutes, mon compte est ouvert et ma carte CB est expédiée dans la foulée. À réception de celle-ci, l’activation du compte se fait en ligne à travers une application ergonomique, intuitive entièrement pensée pour le mobile. Piloter son compte bancaire depuis un smartphone ou un site web n’a jamais été aussi simple. Désormais, faire la queue en agence ou passer par une quelconque hotline pour réaliser des opérations courantes appartient définitivement au passé.

 




 

¹ N.B : d’autres FinTech le font par ailleurs très bien.

 

Sources : 

Les EchosN26, le pionnier de la banque mobile

EFAP Hub InstituteLe rôle du marketing digital dans la disruption de la banque

Welcome To The jungle 8 start-up à connaître, qui révolutionnent le paiement