ShopRunBack la startup qui améliore votre expérience d’achat ecommerce en facilitant vos retours. Spécialisée en Reverse LogisticsShopRunBack , décroche en novembre 2017 sa place parmi les quatre startups  intégrées dans l’incubateur supply chain et livraison de Cdiscount « The Warehouse » à Bordeaux. Rencontre avec Sylvain Martin, Managing Director de ShopRunBack qui nous dit tout sur l’accélération de leur développement.

INTERVIEW 8 novembre 2018 SYLVAIN MARTIN

1.      Bonjour Sylvain, pour accompagner cette nouvelle étape avec Cdiscount, comment a évolué l’équipe Shoprunback ?

L’équipe s’est étoffée en trois étapes:

  1. Julien Malherbe a pris la fonction de CTO et est en charge du développement des plateformes. En mars 2017, nous en étions à la v.0 de notre solution, et Julien nous a rejoint pour accélérer son développement.
  2. J’ai rejoint l’équipe juste après Julien. Ma première mission est de créer la passerelle entre l’expérience client et la capacité logistique. Notre conviction est que l’expérience client est un levier pour la prise de décision dans le parcours logistique, et non l’inverse.
  3. Aujourd’hui notre équipe de dix personnes s’est enrichie d’une entité au Cambodge, afin de servir notre position en Asie et d’honorer la demande de notre marché chinois. Par ailleurs, cette ancienne colonie française propose de réelles facilités d’aides pour les sociétés françaises et son emplacement géographique est stratégique.

Nous sommes en croissance avec de forts effets de leviers technologiques et partenariats. Nous en sommes à plus de 25 pays en Europe et en Chine. Avec nos contrats internationaux, nous savons répondre à des demandes internationales partout dans le monde.

2.      Il était question de développer une offre pour des produits de + de 30kgs (brun et meubles) d’ici l’été 2017. Quelles sont les nouvelles ?

On a maillé aujourd’hui 13 villes en France, avec pour objectif d’éviter un maximum de produits dégradés à nos clients.

Les produits lourds reviennent presque toujours dégradés en entrepôts.

Pour corriger ce fait, on doit réduire au maximum le transport « peu protégé » vers les entrepôts locaux (relais ShopRunBack), et ensuite conditionner à nouveau la marchandise avant de la diriger vers l’entrepôt marchand.

ShopRunBack s’occupe de cette étape de la chaîne pour ses clients, grâce à un réseau de partenariats nationaux que nous avons mis en place avec des logisticiens de contrôle qualité, entrepôt, et transport.

Le premier partenaire avec qui nous déployons la plateforme test est l’accélérateur innovation logistique de Cdiscount « The Warehouse ». Le POC est concentré sur la gestion du lourd (+30kg), et nous savons supporter jusqu’à 200kg.

 

Dans ce contexte de développement, ces six derniers mois, nous nous sommes aussi occupés de faire évoluer notre solution informatique :  ShopRunBack propose aussi son outil de contrôle et donne la capacité aux marchands de scanner les produits retournés, ce qui facilite la difficulté de traitement des retours, habituellement gérés de façon manuelle et artisanale.

ShopRunBack se retrouve ainsi au croisement de deux sujets : logistique et technologique.

Notre proposition de valeur est d’offrir une solution logiciel complète qui accompagne de l’amont à l’aval la chaîne de retour, et également la logistique dans son intégralité.

L’objectif pour nous est de rendre la capacité post achat d’un distributeur ou d’une marque aussi satisfaisante que la capacité pré achat.

Enfin, notre solution est multi-produit : nous pouvons décliner à volonté les familles, gammes et catégories de produits.

 

3.     L’interface BtoC est-elle également gérée, et de quelle façon ?

Nous avons deux objectifs :

  1. Permettre une expérience de retour de marchandise au même niveau que l’expérience d’achat :

Par exemple, quand tu as été livré d’un produit au bureau, on doit pouvoir enlever ton retour au bureau aussi. En créant une expérience online maximisée, on réduit le nombre d’appels au service client :

  • On considère que s’il y a un contact téléphonique, c’est qu’il y a problème de clarté de message.
  • Dès lors que ShopRunBack génère l’étiquette de retour, notre solution informatique génère un ID unique pour le consommateur final et pour le marchand. Ce qui permet ce tracking de bout en bout.
  • A plus long terme, notre ambition est de devenir facilitateur de la logistique inversée à l’international.
  1. Offrir la possibilité de déposer le retour en magasin, ce qui représentetrois bénéfices pour les marchands :
  2. Offrir une nouvelle possibilité et un nouveau service.
  3. Faire vivre l’offre complète et générer du traffic en point de vente. C’est un véritable process de fidélisation (79% des consommateurs), et une réelle opportunité de chiffre d’affaires complémentaire. Le retour doit être vu comme un moment de revente.

Enfin, notre solution génère de l' »Instant Data » pour le marchand et permet encore à ce niveau d’identifier des problèmes produits ou marketing. Donc « ROIiser » encore. Par exemple, si l’ID de retour révèle une série défectueuse en amont donc au niveau de la production, ou bien un produit moins populaire dans un pays qu’un autre.

Si l’expérience online était l’opportunité de développement pour nous, nos solutions ont dû s’adapter également à la logique de l’omnicanal.

4.    Si le ecommerce accélère les préoccupations logistiques pour la distribution, que dirais-tu du m-commerce ?

Le m-commerce pèse pour 60% des ventes d’un acteur comme Amazon.

Pour nous l’impact est d’assurer que nos API soient conceptualisées mobiles, et d’utiliser le mobile comme vecteur du retour.

Comme on veut aussi aller sur le retour magasin, on doit pouvoir être « paperless » avec une solution de code barre « scannable ».

 

5.    En termes de satisfaction client final, quelles sont pour toi les solutions qui mériteraient d’être développées dans les cinq prochaines années ?

  1. Solutions des lockers : les points de dépôt existent déjà mais le maillage mérite une amélioration. La taille du maillage en lui-même doit se développer, ainsi que la taille de la boite aux lettres, qui pour l’instant est limitée. On pourrait grâce à ces deux points d’amélioration apporter plus de proximité au consommateur.
  2. Le traitement de l’échange : peut s’améliorer, avec des chaînes dédiées à cela. Aujourd’hui, on sait reprendre le produit retourné mais pas fournir de main à main le produit finalement consommé, c’est à dire créer un seul moment de rencontre.
  3. Services autour de la logistique verte : avec des services de proximité souscrits aux solutions hydrogènes et vertes.
  4. Robotisation de l’enlèvement du retour : un peu dans la même veine de ce que fait actuellement Alibaba dans son entrepôt.

Les robots de l’entrepôt d’Alibaba

Merci SYLVAIN !