La mort des audio-guides, vive la réalité augmentée !

Qui a dit que les visites culturelles étaient ennuyeuses et manquaient cruellement d’interactivité ?

Tout le monde a déjà entendu parlé de  la réalité augmentée notamment grâce au phénomène Pokémon GO qui a suscité un intérêt à l’échelle internationale et a permis de démocratiser la technologie de la réalité augmentée.

Mais en 2016 sur le secteur du tourisme ça donne quoi ?

On parle de réalité virtuelle ou de réalité augmentée ?

La réalité virtuelle

Prenons le temps de redéfinir notre sujet, la réalité virtuelle offre à l’utilisateur une immersion totale dans un environnement fictif avec lequel il peut interagir. Cet environnement peut avoir comme inspiration des lieux déjà existants et réels mais cela restera qu’une représentation fictive.

La réalité augmentée

La technologie de la réalité augmentée ou RA permet quant à elle à l’utilisateur d’interagir en temps réel avec l’environnement dans lequel il se situe à un instant donné. Cette innovation permet d’enrichir des environnements déjà connus de l’utilisateur pour lui offrir une nouvelle expérience. Ici, nous nous intéressons à l’application de la réalité augmentée dans l’univers du tourisme. Pour en savoir plus sur le fonctionnement et les différentes méthodes d’interfaces de visualisation de la réalité augmentée je vous invite à parcourir le site: www.larealiteaugmentee.info

La réalité augmentée fait son entrée dans nos châteaux.

Qui a dit que les visites culturelles étaient ennuyeuses et manquaient cruellement d’interactivité ? Le tourisme culturel vit une renaissance grâce à la démocratisation de la réalité augmentée. Chacun d’entre nous a déjà pu faire l‘expérience de visites de monuments avec un audio guide.

Qui n’a jamais sauté un chapitre de son audio guide ? Et au final qu’en avez-vous retenu ?

Parce qu’en effet, nous nous souvenons à 80% de ce que nous voyons et faisons, à 20% de ce que nous lisons et à 10% de ce que nous entendons, selon une étude menée par le Dr. Paul Martin Lester. La réalité augmentée nous permettrait ainsi de mieux assimiler les informations qui nous sont délivrées lors de notre visite.

N’est-il pas toujours compliqué de s’imaginer une époque ou un contexte historique que nous n’avons pas connu ? Notre imagination est là, certes mais peu représentative de la réalité passée. La RA offre aux visiteurs une projection: elle replante le décor, l’ambiance, les objets et leurs usages afin de faciliter notre immersion et nous permettre de remonter le temps … cela en deviendrait presque de la magie. La technologie de la réalité augmentée prend tout son sens pour offrir une expérience dont le visiteur se souviendra longtemps.

Histovery redonne vie à notre patrimoine culturel.

Découverte du château de Guillaume le Conquérant grâce à la réalité augmentée.

Start-up française, fondée en 2014 par notamment Bruno de Sa Moreira. Histovery a permis d’introduire des solutions de visites interactives en utilisant la technologie de la réalité augmentée. A ce jour, déjà 6 sites et monuments historiques français offrent ces solutions innovantes:

• Le château de Guillaume le Conquérant
• Le château de Chambord
• Le Musée Grévin de Paris
• Le Musée Chinois du château de Fontainebleau
• La conciergerie de Paris

L’Histopad laisse les touristes libres de leur visite, ils peuvent interagir avec les tableaux, découvrir les lieux et salles dans leurs états d’origine. Ils sont également géolocalisés tout au long de leur parcours ce qui facilite leur orientation. Les sites touristiques peuvent également récupérer des données sur les comportements de leurs visiteurs dans une optique d’amélioration de service.

Quel avenir pour ce potentiel inexploité ?

En France, nous ne sommes encore qu’aux prémices de l’application de la réalité augmentée au tourisme culturel.  Nous possédons pourtant un patrimoine culturel et historique très important et d’une grande richesse, qui est notre pétrole français. Le tourisme est indispensable à notre économie, il représente entre 7 et 8 % de notre PIB et  2 millions d’emplois directs et indirects y sont affectés. 

Cela serait un pari peu risqué, que notre état aide les sites et monuments historiques à s’équiper de telles technologies pour aider la mise en valeur de notre patrimoine.