La maison connectée ou maison Intélligente est un terme qui se répand de plus en plus. Que cela soit dans la sphère technique, dans l’immobilier dans les magasins ou sur les blogs dit « lifestyle » chacun se l’approprie.
J’ai commencé à m’intéresser à ce sujet lorsqu’il était encore embryonnaire, lorsque seul les « geeks » y trouvaient un intérêt puis ce sujet est devenu mainstream. Je me suis alors posé les questions suivantes :

  • Comment va réagir le grand public ?
  • L’aspect technique sera-t-il un frein ?
  • L’effet de mode va-t-il s’essouffler ?

Alors tout d’abord, revenons sur l’historique. La domotique voit le jour dans les années 1990 et ce thème est d’abord dédié à des domaines très spécifiques tels que la gériatrie ou la sphère médicale. Mais des les années 2000, on passe de la domotique à la notion de « maison intelligente ».

Histoire de la maison connectée

Infographie de l’histoire de la domotique par SFR

La maison intelligente fait rêver et attire, car elle touche à toutes les sphères de l’habitat. De la consommation d’énergie à la sécurité en passant par les objets intelligents. (par le confort)

Elle promet un gain de temps, d’énergie et d’argent. La maison intelligente vous connait et vous comprend.

Essent.Be équivalent d’EDF en Belgique à même un site dédié à la maison intelligente et cela fait partie intégrante de leur business model. Même chose du coté de EDF qui propose des offres grand publique à travers sa filliale SOWEE et sa station météo connectée.

La maison connectée avec esset.be

Esset.be vous aide à rendre votre maison intelligente, confortable et peu énergivore. © http://lifebyessent.be

La blogosphère n’est pas en reste, puisque des Youtubeurs « lifestyle » s’empare du sujet et font des millions de vues grâce à leur contenu dédié à la maison connectée et intelligente. Que cela soit aux USA ou en France, ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur comme le démontre cette vidéo de l’influenceur HighTech Jojol:




L’interopérabilité, quesaquo ?

La phase de séduction du grand public est amorcée, ils sont convaincus et veulent s’équiper. Ils vont vite faire face un problème de taille qui peut mettre en péril l’ensemble de l’écosystème domotique et maison connectée : l’interopérabilité.

Quel est donc ce thème barbare qui semble être réservé aux techniciens et développeurs ?

Ce terme désigne la connexion entre tous les appareils et les technologies regroupés au sein de la maison. Comment mon appareil Google Home va pouvoir communiquer avec ma caméra de surveillance Nest ? Est-ce que mon système d’alarme doté de la dernière technologie Amazon sera en mesure d’agir sur ma télévision équipée du système d’exploitation Samsung ?

La maison connectée doit faire face à l'interopérabilité

©blog.securifi.com

A moins d’être un ingénieur réseau capable de créer une plateforme sur laquelle tous ces flux d’information circulent et se parlent, l’utilisateur lambda se retrouve démunie. Et ces barrières technologiques peuvent constituer un frein à l’achat.

C’est donc bien aux constructeurs de faire en sorte que leurs solutions soient capables d’intégrer des interfaces pour permettre aux utilisateurs de s’équiper sans avoir à se poser la question de l’interopérabilité.

Certains l’ont compris mais d’autres misent au contraire sur l’exclusivité de leur technologie pour gagner sur le marché. L’avenir dira quelle est finalement la stratégie gagnante et surtout si cela ne fera pas décroître le marché en éloignant les utilisateurs les plus frileux.

 

Alors, effet de mode ou pas ?

Certainement pas si l’on se fie au blogueur spécialisé Mathieu Thomas. Dans son article intitulé « Mais où en est la domotique », il fait le constat suivant :

Chaque nouveauté en matière de domotique provoque en lui beaucoup d’excitation et d’impatience. En effet, il est en attente d’une révolution en la matière et espère tomber sur la startup qui réalisera ses rêves.

Je me permettrais néanmoins de nuancer son propos, tous les consommateurs ne sont pas des férus de technologies qui assurent une veille sur le marché. Le consommateur lambda est plus à l’écoute de solution « facile » que de bijoux de technologie.

C’est à mon sens le grand enjeu du monde de la domotique, rendre les objets toujours plus utiles et accessibles afin d’attirer de plus en plus de client. Car selon moi, essayer c’est adopter. Lorsque l’on a franchi le cap d’un appareil connecté, il est impossible de s’arrêter.

Industriels, à vous jouer !