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L’UX design et la psychologie sont étroitement liés, bien que ce lien ne soit pas toujours évident à percevoir par les utilisateurs. Au fil des années, la psychologie a prouvé qu’elle disposait de méthodes de recherche efficaces telles que les lois de l’expérience utilisateur. Ces méthodes aident à explorer, à décrire et à prévoir le comportement humain. Aujourd’hui il est essentiel pour les UX designers d’appliquer certaines de ces lois pour créer de meilleures interfaces via des applications ou sites web. Grâce à ces lois, les utilisateurs seront satisfaits d’interagir sur ces interfaces sans s’en rendre compte.

À travers cet article, vous allez découvrir 5 lois de l’expérience utilisateur que tout UX designer doit connaître.

 

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Différentes lois illustrées par Jon Yablonski

 

  • La loi de Miller

Selon la loi de Miller, l’individu moyen ne peut retenir que « 7, plus ou moins 2 » éléments (donc 5 à 9 éléments) dans sa mémoire de travail. Les capacités de la mémoire sont limitées à court terme, c’est pourquoi le respect de la loi de Miller est particulièrement important pour les concepteurs d’interfaces.

En effet, l’UX designer doit limiter la quantité d’éléments et d’informations car les internautes n’apprécient pas la surcharge.

 

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Capture d’écran du site Netflix.com

 

  • La loi de Jakob

La loi de Jakob se base sur le principe de simplicité d’utilisation décrit par J. Nielsen qui recommande l’utilisation d’interfaces similaires aux autres sites web afin de faciliter l’expérience des utilisateurs. Les internautes s’attendent à ce qu’un site fonctionne de la même manière que les autres.

Selon cette loi, l’originalité nuirait à l’expérience de l’utilisateur.

 

  • Loi de Parkinson

La loi de Parkinson est basée sur la théorie selon laquelle le travail s’étend de manière à remplir le temps disponible pour son achèvement.

Cette loi dispose que sans la définition d’une échéance temporelle, le temps passé pour réaliser une tâche ne possède pas de limite et par conséquent tend à augmenter de manière indéfinie.

Lorsque cette règle est appliquée à l’UX design, nous constatons que l’implantation d’une variable temps permet une amélioration notable dans la conversion de tâches. Prenons l’exemple de sites d’e-commerce comme Veepee ou Beauté-privée par exemple. Ces sites nous indiquent que notre panier de produits possède une durée de vie limitée afin de nous contraindre à finaliser notre achat. On peut également évoquer le temps de validité restant pour une promotion. L’échéance temporelle, présente dans ces deux exemples, entraine une amélioration accrue des chances de conversion.

 

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Capture d’écran de l’application Veepee

 

  • Loi de Fitts

La loi de Fitts est l’une des lois les plus importantes mais pour autant souvent une des plus négligées. Paul Fitts a créé une théorie de l’interaction homme-machine qui décrit à quelle vitesse les gens sélectionnent une cible : la loi de Fitts. Cette loi dispose que le temps nécessaire pour sélectionner une zone cliquable dépend de la taille de celle-ci et de sa distance.

Un élément cible de petite taille sera moins accessible et nécessitera davantage de temps pour être cliqué. A contrario, un élément cible combinant une grande taille et proximité de l’utilisateur sera rapide et facile à atteindre pour favoriser le clique recherché. Par conséquent, les éléments cibles proches de l’utilisateur et de grandes tailles ont le coût d’interaction le plus faible, tandis que les cibles petites et éloignées, le plus élevé.

Cette loi s’inscrit comme fondamentale dans l’expérience utilisateur (UX) et le design d’interface. Cela semble évident mais c’est une des lois du design les plus souvent ignorées. Souvenez-vous que de grandes cibles, rapides à trouver, tirent vers le bas les coûts d’interaction.

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  • La loi de Hick

La loi Hick-Hyman prévoit que le temps nécessaire pour prendre une décision augmente en fonction du nombre et de la complexité des choix. La loi dispose que plus il y a d’éléments dans une liste, plus le temps pour faire une sélection augmentera.

Cette loi soulève le paradoxe du genre humain : l’Homme souhaite disposer du plus grand nombre d’options possible mais la multiplication d’options complexifie la prise de décision et donc le temps nécessaire à celle-ci.

Dès lors, l’UX designer se doit de limiter le nombre de choix dans une liste d’une interface, afin d’accélérer la prise de décision de l’utilisateur. Des études démontrent qu’un nombre de choix compris entre un et cinq est une bonne pratique. En ce sens, guider l’utilisateur vers son objectif en mettant en évidence les choix qu’il recherche permettra d’optimiser la prise de décision et d’accélérer l’accomplissement de la tâche. Au final, la satisfaction des deux parties maximise la ressource temps.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille d’écouter le podcast « Les lois de l’UX » de la chaîne Parlons Design :

 

 

 

Sources
usabilis.com
nngroup.com
arquen.fr
lawsofux.com
blog-ux.com