La technologie financière, aussi dénommée Fintech, est une nouvelle industrie financière qui déploie la technologie pour améliorer les activités liées à la finance. Le terme « Fintech » est une contraction de « finance » et de « technologie ».

Les Fintechs réinventent les services financiers et bancaires. Elles s’appuient sur les technologies pour améliorer l’expérience client.

La blockchain, les transferts d’argent, les marchés de capitaux et encore les agrégateurs de comptes sont au coeur des projets des stratups de la Fintech. Tous les segments de la finance sont concernés : les nouveaux modes de financement à travers les plateformes de crowdfunding,  paiement électronique, cagnottes en ligne, monnaies virtuelles.

Leur diversité offre un nouveau souffle à la finance et l’accélération des innovations entraîne une augmentation du nombre de Fintech chaque année.

Les stratups françaises de la finance et de l’innovation n’ont jamais autant attiré les investisseurs : 365 millions d’euros ont été investis au cours de l’année 2018 (une augmentation de 15% par rapport à l’année dernière).

 « L’écosystème de la Fintech française pourra s’appuyer sur plusieurs facteurs d’accélération : le développement des nouveaux modes de consommation, les Français se montrant particulièrement enclins à ces nouveaux produits, l’émergence de leaders français sur plusieurs segments du marché et enfin le Brexit », estime le président de France Fintech en 2018. 

Côté utilisateurs les clients ne sont pas encore prêts à faire des Fintechs leur banque principale, mais avec la simplification des parcours et des services proposés, elles pourront demain attirer davantage de nouveaux clients.

Données : Chiffres de l’étude Deloitte Les Français et les Fintech 2017 

Qui sont les Fintechs françaises ?

De nombreuses Fintechs françaises perçoivent des levées de fonds importantes en 2018, parmi les plus connus, nous avons :

  •  Lydia, une application de paiement qui permet à ses utilisateurs d’envoyer et de recevoir de l’argent gratuitement ainsi que de payer dans les magasins et sur les sites de commerces en ligne. Lydia a révolutionné le paiement entre amis. Elle permet d’envoyer une somme d’argent à partir d’un numéro de téléphone, Lydia remplace le RIB par un numéros de téléphone. Il est donc possible de recevoir et d’envoyer une somme d’argent à partir d’un simple numéro de téléphone. Lydia a également développé d’autres services comme la carte virtuelle pour éviter les paiements frauduleux, des comptes partagés, virements en ligne, gestion des cartes virtuelles et des plafonds et le prêt instantané.

                                                    

  • Quonto, propose un compte pro en ligne pour les entreprises et les indépendants. C’est une néobanque (banque mobile) destinée aux stratups et PME pour gérer l’ensemble de leur finance. Elle propose un compte courant, une carte bancaire et une interface pour faciliter la gestion la trésorerie.

 

  • Lunchr, propose une carte titres-restos qui remplace les habituels “tickets restaurants” et permet de payer dans plus de 220 000 restaurant en France. Il est également possible commander à plusieurs et de bénéficier de réduction.

 

Avec l’utilisation des APIs, l’échange de données et les plateformes communes, les Fintechs deviennent des acteurs incontournables dans le monde de la finance. De nombreuses opportunités de partenariat voient le jour.

Treezor et sa plateforme « Bank-as-a-Service »

Lydia, Quonto et Lunchr utilisent l’API de la Fintech Treezor créer en 2016. Elle propose une solution monétaire et réglementaire de services bancaires en marque blanche aux Fintechs. Cet établissement de monnaie électronique propose à partir du modèle « Bank-as-a-Service » une plateforme API-sée avec différents services bancaires accessibles auprès de nouveaux acteurs : carte bancaire, virement, prélèvement, émission et encaissement de chèque, Apple Pay, Google Pay…

La néobanque Lydia, utilise la plateforme Treezor et permet à ses clients d’échanger de la monnaie virtuelle en Peer to Peer avec une offre de paiement et une carte bancaire virtuelle.

Une solution « one-stop shop » en marque blanche, qui s’intègre dans sa propre chaîne de valeur et quel que soit le projet visé : banque digitale, néobanque, marketplace, cagnotte, programme carte…

Treezor se nomme la Fintech des Fintechs avec sa plateforme « Bank-as-a-Service ». En 2018 Treesor a vu son chiffre d’affaire explosé avec +360% avec 300 000 cartes produites et 3 milliards de flux gérés. C’est la première Fintech française a proposé le service de paiement sans contact de Google Pay.

En septembre 2018 elle fût racheté par Société Générale avec comme objectif de s’étendre à l’international.

Grâce à la croissance rapide de l’écosystème des Fintechs, les banques de demain pourront être challengées sur le plan de l’innovation, ainsi que sur  leur capacité à créer une meilleure expérience client, une gestion des risques et un caractère social fort.

Les Fintechs du Next40

En septembre 2019, le secrétaire d’Etat en charge du Numérique a annoncé le lancement de l’indice Next40, le CAC 40 des stratups qui vise a accélérer le développement des startups françaises. Le Next40 nous dévoile les 6 locomotives de la Fintech françaises :

  • Alan, une assurance santé et prévoyance 100% en ligne à destination des entreprises
  • Shift Technology, un système d’automatisation et d’optimisation de la détection à la fraude aux assurances
  • October, une plateforme de prêts participatif aux entreprises
  • Younited Crédit, une plateforme de crédit en ligne pour les particuliers
  • Wynd, une plateforme de paiement, d’orchestration et préparation des commandes omnicanal pour les commerçants
  • Ledger, un constructeur de portefeuille matériel de cryptomonnaies pour les particuliers et les entreprises

 

La crise financière de 2008 a participé à l’essor d’une méfiance généralisée autour de la banque, ce qui a permit la montée en puissance des Fintechs. Face à cette nouvelle concurrence, les banques traditionnelles réinventent leur modèle et repensent le métier de conseiller. Aujourd’hui, les clients ne sont pas encore prêts à un modèle bancaire 100% digitale, la gestion des opérations complexes restent aujourd’hui une des raisons principales des visites en agence. C’est lorsque le digital n’est pas suffisant que les clients ont besoin d’un humain.

Les Fintechs devront donc proposer une expérience client plus humaine pour continuer à gagner des parts de marché et satisfaire une clientèle aux multiples facettes.

L’émergence des nouveaux acteurs, le développement de nouvelles technologies, l’adoption de l’Intelligence Artificielle font craindre une relation client totalement déshumanisée. L’enquête montre que 76% des Français pensent qu’aucun outil digital ne remplacera l’humain en banque-assurance. L’homme, la relation humaine augmentée, resteront au cœur de la relation client dorénavant digitalisée. Julien Maldonato, Directeur Conseil Fintech Disruptors

 

Sources :

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/les-fintech-francaises-ont-recolte-365-millions-d-euros-en-2018-un-nouveau-record-803085.html

https://www.societegenerale.com/fr/innovation-et-digital/services-innovants/banque-et-fintech

https://www.cbanque.com/banque-en-ligne/actualites/72697/fintech-treezor-decolle-grace-aux-neobanques

https://group.bnpparibas/tempsforts/fintech/pitch

https://www.usine-digitale.fr/article/mastercard-et-treezor-societe-generale-s-allient-pour-aider-les-fintech-a-se-developper-en-europe.N857040