Le livre audio a connu une croissance exponentielle en 2018, à la grande satisfaction des acteurs du secteur de l’édition, qui stagne depuis plusieurs années. Le format mp3, qui répond à de nouveaux usages des consommateurs, pourrait représenter pour les éditeurs une manne de croissance non négligeable…
Le livre audio, nouveau vecteur de croissance pour l’édition ?
En jouant résolument la carte du livre audio en 2018, afin de doper sa croissance, le secteur de l’édition en France amorce son grand virage digital…qui est aussi un retour aux sources !
En effet, à bien des égards, revenir à l’écoute, c’est renouer avec les traditions ancestrales de transmission des histoires, des savoirs…bien avant Gutenberg.
« Se déployant dans un espace habité par l’Autre, quel instrument, plus que la voix, a ce pouvoir de donner vie au texte, de susciter des émotions, du plaisir, de nous projeter, nous, auditoire, dans le récit, hors de notre propre espace et de notre propre temps ? »
Cécile Palusinski – Présidente de l’association La Plume de Paon
La voix a le vent en poupe : les podcasts sur tous les sujets se multiplient et fidélisent un public conquis par la liberté de ton, l’humour, ou l’intérêt éducatif des productions. C’est un moyen pour les radios de re-dynamiser leur audience, comme cela a été souligné par Marie-José Marteau dans l’article :
https://mbamci.com/la-radio-quel-avenir-dans-un-univers-ultra-digitalise/
La voix est ainsi devenue un élément-clé de l’identité de certaines marques, par exemple la SNCF, comme en témoigne Athena Steimberg :
https://mbamci.com/lidentite-vocale-a-lheure-du-voice-commerce/
En parallèle, le développement des enceintes connectées et assistants vocaux, sous l’impulsion des GAFA, est aussi un indice du potentiel commercial de l’audio, a fortiori lorsqu’on le fusionne avec les IA.
Ceci est démontré par Philippe Jacquet dans son article :
https://mbamci.com/assistant-vocal-chatbot-parole-aux-actes/
Entre tradition millénaire et enjeux commerciaux, le livre audio amorce donc sa conquête de la ‘part d’oreilles’ des Français et représente une poche de croissance désormais bien identifiée sur le marché de l’édition.
Le livre audio : un potentiel de croissance bien identifié par les acteurs du marché de l’édition
Désormais un même texte peut se décliner en 4 formats : impression papier, lecture numérique, CD audio, téléchargement audio.
Le format numérique, qui il y a quelques années faisait craindre la disparition du papier, peine à se développer et pèse environ 5% du marché de l’édition. Le livre-CD, souvent considéré à tort comme réservé aux publics ‘empêchés’ (aveugles et mal-voyants), a su trouver sa place, notamment dans les albums enfants, en bibliothèques et -discrètement- en librairies.
C’est aujourd’hui le format mp3 qui se développe à grande vitesse, avec la possibilité pour les ‘audiolecteurs’ (pardonnez ce néologisme !) de télécharger les fichiers y compris sur leur mobile, et d’écouter les textes à leur rythme, en toute liberté. Ils apprécient cette expérience caractérisée par un sentiment d’immersion totale proche de la méditation ; c’est l’occasion de ‘débrancher’ les écrans, tout en ‘évitant de perdre complètement son temps’ dans les transports ou les tâches ménagères.
Ainsi, le livre audio, dont la croissance est rapide, attise les convoitises de l’édition, comme le souligne Christine Simeone dans son article publié en juin dernier :
https://www.franceinter.fr/info/livre-audio-le-marche-editis-derriere-amazon
En novembre, Livres Hebdo lui consacre un dossier spécial, intitulé : ‘Livres audio, le sourire jusqu’aux oreilles’, à découvrir ici: https://www.livreshebdo.fr/article/dossier-livres-audio-le-sourire-jusquaux-oreilles?xtmc=librairie&xtcr=154
Et le salon Creativ’Book réunit des acteurs du marché autour d’une table ronde, dont Nicolas Gary (ActuaLitte) nous résume les grandes lignes: https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/entre-l-ecrit-et-l-ecran-le-livre-audio-apporte-un-nouveau-choix/92084
Le livre audio téléchargeable constitue ainsi un nouveau mode de transmission des savoirs et des fictions.
Pour réussir, les éditeurs adoptent des business models spécifiques
Le marché du livre audio représente 3,5 Mds$ dans le monde, avec une progression de +10% ; les Etats-Unis se taillent la part du lion, pesant 2Mds$. Les éditeurs français ont bien conscience qu’ils ont du retard à rattraper dans ce domaine, le catalogue étant actuellement de (seulement) 7000 titres.
Or le livre audio coûte cher à produire : outre les droits d’auteur, on doit aussi prévoir les frais de studio et d’enregistrement – au total, il faut compter entre 5 et 20K€ pour un titre. Afin de ne pas décevoir les lecteurs, au risque de les perdre pour la catégorie, les éditeurs sont vigilants sur la qualité. Ils privilégient les enregistrements par des comédiens, et ne souhaitent pas utiliser de voix de synthèse. Les délais sont aussi à prendre en compte, si l’on souhaite aligner la sortie du livre audio avec celle de la version papier.
Sur les plateformes, le livre audio en téléchargement se vend généralement moins cher que la version papier ; Amazon Audible propose une offre comprenant un mois d’essai gratuit, puis un abonnement à 9,99€/mois, pour un titre, quel qu’il soit. Le mois gratuit permet d’attirer la clientèle (gain de pénétration), et l’abonnement, de la fidéliser. D’autres intervenants du marché, Kobo by Fnac par exemple, se sont alignés sur cette offre.
Mais la demande reste encore marginale : lorsqu’un best-seller papier se vend à 100 000, voire 700 000 exemplaires, son équivalent en audio atteint péniblement la barre des 10 000 exemplaires.
Afin de dynamiser la demande, des efforts importants doivent être réalisés en communication. Là encore, Amazon Audible a contribué à l’émergence du marché en consacrant des investissements publicitaires importants à cette offre. En décembre 2018, on a ainsi vu une vague d’affichage dans le métro parisien, ainsi que des films diffusés au cinéma.
Voici un exemple de communication récente pour Amazon Audible: Pub TV Amazon Audible
Les booktubeuses sont aussi mises à contribution, comme par exemple Nine Gorman, qui a diffusé cette vidéo de promotion sur sa chaîne Youtube, Les lectures de NiNe : https://www.youtube.com/watch?v=KV8lv5jdhC8
L’écosystème du livre audio se structure
L’écosystème du livre audio s’organise pour capter cette opportunité de croissance qui bénéficiera à tout le secteur de l’édition :
– des éditeurs généralistes ou spécialisés
Les éditeurs de livres audio sont bien souvent liés au marché de l’édition traditionnel : Audible (possédé à 100% par Amazon), Audiolib (détenu à 60% par Hachette et 40% par Albin Michel), Actes Sud, sans oublier le petit dernier, lancé en 2018 : Lizzie par Editis…
Mais il existe aussi des petits éditeurs spécialisés dans le livre audio: on peut citer Le livre qui parle, Grinalbert, Frémaux et associés ou encore les éditions Thélème.
– des comédiens
Jacques Weber, Denis Podalydès, Dominique Pinon, André Dussolier, Anna Mouglalis, Catherine Deneuve, Elsa Zylberstein…de nombreux comédiens se sont prêtés à l’exercice. La notoriété et l’image des comédiens ‘lecteurs’ ont évidemment un impact sur l’attractivité des livres audio.
– des plateformes de vente
Outre Amazon et Kobo.com, plusieurs plateformes proposent le téléchargement de livres audio: Book d’Oreille, Sigelis, Le livre qui parle, Chapitre.com, Livraphone, etc…
– des promoteurs
- Le Syndicat National de l’Edition (SNE) a créé en 2015 une Commission ‘Livre audio’, qui encourage la production et la diffusion du livre audio auprès des professionnels et du grand public.
- L’association La Plume de Paon œuvre en faveur du développement du livre audio, en organisant plusieurs manifestations – Grand Prix du Livre Audio, Prix du Public, Plume de Paon des lycéens- et en diffusant des informations sur l’actualité du livre audio et des interviews d’acteurs du livre audio : éditeurs, auteurs, comédiens, médiathèques et libraires…
- La plateforme communautaire de lecteurs Babelio intègre désormais des livres audio dans sa sélection ‘Masse Critique’ (dont le principe est la mise à disposition d’un livre ou d’un enregistrement, contre une critique publiée sur le site http://www.babelio.com)
– des événements
Outre les remises de prix organisées par les éditeurs, la journée interprofessionnelle du livre audio a réuni une bonne partie des acteurs du secteur, en juin 2018.
En 2019 à Montreuil se tiendra le premier Festival du Livre Audio.
– sans oublier…les lecteurs :
et vous, quel type de lecteur de livre audio êtes/serez-vous ?!
En conclusion, quelques suggestions
Le livre audio, qui permet de nouveaux usages, représente donc un fort potentiel de croissance pour le secteur de l’édition en France. Les éditeurs vont devoir adopter une stratégie leur permettant d’exploiter des avantages concurrentiels clairs :
- Privilégier dans le catalogue les ‘best-sellers’ / lus par des célébrités.
- Sortir des sentiers battus avec des collections audio spécifiques : la romance, la littérature érotique ont certainement du potentiel.
- Elargir l’audience au-delà des frontières de la métropole : le livre audio téléchargeable est un atout pour séduire les 274 millions de francophones dans le monde !
- Diversifier le modèle commercial en ouvrant de multiples possibilités pour faciliter l’essai et la fidélisation: extraits gratuits, achat au titre, bon cadeau, porte-monnaie en ligne…
- Créer des podcasts révélant les dessous de la création littéraire, avec contribution des auteurs de la ‘maison’. C’est le cas de Bayard qui vient de lancer ‘Histoires de jeunesse’.
- Utiliser les réseaux sociaux pour faire connaître les livres avec des extraits audio.
Crédits photos article livre audio :
Léo : Photo by Alireza Attari on Unsplash
Ilana : Photo by averie woodard on Unsplash
Caroline : Photo by Aiony Haust on Unsplash
Guillaume : Photo by Maarten van den Heuvel on Unsplash
Sources :
SNE – Etude 2017 : les français et le livre audio
Guide des éditeurs de livres audio – La Plume de Paon
www.livreshebdo.fr
www.actualitte.com
www.fondationorange.com
www.lettresnumeriques.be
www.bookdoreilles.com
www.laplumedepaon.com
Très interessant cet article. Je pensais aux podcasts mais n’avais pas réalisé le potensiel du livre audio. Peut être d’ailleurs que le format même du livre audio pourrait évoluer justement vers un style podcast ou série, sans trahir la structure donnée par l’auteur à son livre bien sûr.
Merci!
Oui, il est vrai que les frontières entre catégories (podcasts, livres audio) sont parfois floues – le tout c’est que chacun trouve son bonheur, au sein de cette offre très large !
Incroyable ce développement du livre audio pour tous! Ce serait intéressant d’étudier si l’imaginaire réagit de façon identique entre une expérience de lecture classique et une expérience de livre audio. Quelle est la valeur ajoutée de la voix? Des voix?
Récemment j’ai rencontré un jeune garçon qui lisait un livre (visiblement un livre pour la classe) tout en écoutant son téléphone. Ma première réaction (mauvaise) a été de sourire en lui demandant si le livre l’intéressait vraiment (préjugés sur le jeune multitâches)? Il s’est avéré qu’il était fortement dyslexique et qu’il était en train de lire tout en écoutant le livre audio. Une autre application du livre audio, en support de la lecture classique.
Certainement, le livre audio mp3, et plus globalement les nouvelles technologies, constituent de nouvelles solutions pour traiter ce type de problèmes. Quelques start-ups se sont déjà lancées sur ce créneau !
Article très complet et enthousiasmant ! Le monde de l’édition va pouvoir bénéficier d’un nouveau souffle, ce qui profitera aux auteurs et du coup, aux « audio-lecteurs ».
Personnellement j’utilise les livre audio en voiture pour les longs trajets, je trouve ça mieux que les écrans pour occuper les enfants car çà stimule d’avantage l’imagination et çà permet de partager un moment tous ensemble. 😉
Eh oui, le livre audio peut être écouté en même temps par plusieurs personnes…et donc partagé, commenté ! En cela il est un vecteur de lien social, familial,…
Cet article est bien documenté et facile à lire : en effet il est intéressant de développer le livre audio : Pour la petite histoire , j’ai connu il y a plus de 20 ans , une personne qui enregistrait des cassettes audio pour une association de personnes malvoyantes . Cela se fait maintenant sur CD .
J’ai découvert récemment le livre audio , en cherchant ce qui existait pour offrir à une personne âgée qui a du mal à lire . L ‘achat a été fait à Cultura : il est vrai qu il faut solliciter un vendeur pour dénicher le rayonnage car il est peu important encore ! Toutefois les titres présentés donnent vraiment envie car il s’agit de livres connus et finalement le choix n’est pas si simple .
Je pense que c’est une technologie qui aura de l ‘avenir si les lecteurs sont agréables à écouter et si le choix des livres proposés s’agrandit .
Tu as raison, la qualité est un élément primordial pour assurer la pérennité de cette offre. Quant aux commerces (type Cultura), plus ils auront de demandes de la part de leur clients, plus il les mettront en avant !
Super intéressant Isabelle! Nous avons enregistré pendant longtemps des livres en famille pour ma grand-mère qui perdait la vue et était une grande lectrice, c’était un échange formidable. C’est finalement un retour aux sources de la tradition orale, du conteur d’histoire avec la valeur ajoutée émotionnelle de l’interprétation du lecteur et le partage possible par une audience multiple. C’est top si cela devient une alternative dans le marché de la lecture en général.
Mon amie Danièle enregistre depuis des décennies des livres audio pour les non voyants: bonheur partagé!
Je connais le livre audio et le pratique depuis depuis longtemps particulièrement en voiture pour les longs trajets solitaires: il faut avoir entendu la prose de » la Recherche »(grâce à Guillaume Galienne ou André Dussollier), s’épanouir dans l’habitacle pendant que les paysages du Gévaudan ou du val de Loire s’ouvrent lentement et régulièrement sous les yeux du conducteur doublement séduit.Et la sonate de Vinteuil est devenue pour moi inséparable des paysages de la Margeride au Cézalier. Ils se répondent dans mon souvenir.
Plus prosaïquement, le livre audio accompagne aussi agréablement les activités un peu répétitives et sollicitant modérément la réflexion comme le jardinage, certaines longues préparations culinaires, ou le repassage.
Le livre audio: un vrai compagnon de vie!
Très intéressant ce livre audio bien présenté par Isabelle Garric pour une noble cause
Il y a fort longtemps, j avers lu « Je me souviens » de Perec. J avais aimé sans passion, voice aves un jeu de lassitude. Quelques années plus tard, j’ai vu la pièce jouée par Sami Frey seul sur scène : le texte me parut soudainement vivace, émouvant, profond, plein de finesse et de tendresse.
C était en quelque sorte, un livre audio vivant !
A la lecture de cet article clair et synthétique quoique fort bien documenté,j’ai beaucoup appris et je suis séduite.
Conclusion pour action immédiate : J’ai décidé de m équiper pour écouter des audio-livres pendant mes longues heures de course à pied. Vos conseils de lecture de parutions récentes seront les bienvenus.
Toutefois, je bonheur de lire en silence, de tourner la page (papier) fébrilement, de griffonner quelques remarques personnelles, de revenir sur un mot, une phrase, …est irremplaçable. Les bons vieux livres ont une « sensualité » particulière.
Bravo pour cet article!Il donne vraiment envie de développer notre usage du livre-audio.
Nous les avons beaucoup pratiqués avec nos enfants. Ce matin, notre fille, lisant un livre à sa fille s’est exclamée : »Je la connais cette histoire, on l’écoutait quand on était petits. (c’était il y a presque 30 ans!)J’ai encore la voix, les intonations du lecteur dans la tête ».
Personnellement, étant conteuse donc dans la tradition orale et la transmission des histoires, j’apprécie de les entendre parce que la voix traduit des sentiments, des émotions et m’aide à mémoriser. Je le constate régulièrement auprès des publics adultes ou enfants que je rencontre.
Alors, longue vie au livre-audio!
Bravo Isabelle, pour cet article concis et bien documenté. Cela donne vraiment envie de développer cet usage.
Fervent adepte de la lecture d’ouvrages papier pour le toucher des pages (au papier plus ou moins souple, et plus ou moins soyeux) et surtout pour l’odeur (quand elle est agréable, je plonge mon nez dans la reliure avec volupté), j’ai aussi le bonheur d’écouter des ouvrages audio lors de déplacements en voiture. La voix du lecteur est alors prépondérante. Écouter la voix, c’est comme écouter une musique. D’ailleurs, je peux apprécier différemment un même texte selon la voix du lecteur. Je comprends que les éditeurs fassent appel de préférence à des comédiens professionnels. Notre langue, le français est si belle, dans ses nuances et dans sa musique. Écouter une œuvre littéraire avec toute sa musique est une expérience spécifique, en plus de la lecture. Comparable à ces moments d’exception vécus lors d’un spectacle vivant comme au théâtre, par exemple.
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J’apprécie les initiatives aidant un plus grand nombre d’accéder à la lecture. Bravo pour ton article et tes actions.
Actuellement, je ne suis pas attiré par cette approche de la lecture. J’aime avoir l’objet dans les mains, gérer le rythme de ma lecture (m’arrêter, revenir en arrière, …), laisser mon esprit vagabonder de temps en temps, et imaginer les situations, personnages (y compris leurs voix).
Mais l’avenir pourrait m’ammener à me tourner vers cette solution, et je serais alors heureux de continuer de satisfaire mon besoin de lire.
Parfois il faut savoir lire de droite à gauche…
Merci de ne pas utiliser mes coordonnées à d’autres usages.
Merci pour cet article permettant d’avoir une vision globale des enjeux autour du livre audio. Grande amoureuse des livres et de la radio, le livre audio m’attire naturellement. Il ne lui manque que la matérialité pour donner l’envie de le collectionner compulsivement, mais présente l’avantage d’une plus grande liberté dans son utilisation au quotidien que le livre.
Merci pour cet article vraiment très intéressant et complet ! Le livre audio est un superbe support aux usages très variés. C’est lire autrement, transporté par la voix du lecteur et la musicalité. Avec un goût tout particulier quand c’est partagé, écouté et réécouté au point d’en connaître des passages par cœur…
Remarquable initiative qui grâce à votre travail ne peut que continuer de se développer pour le bonheur du plus grand nombre.
Merci pour votre commentaire !
C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pris connaissance de votre article. Je connaissais le livre audio par une amie qui, ayant une mauvaise vision, l’utilise régulièrement. Mais je viens de prendre conscience des nombreuses possibilités qu’il peut offrir et ce, pour un très large public. Il est vrai que maintenant, avec tous les appareils connectés et ambulants à notre disposition, on peut écouter de la musique bien sûr, mais pourquoi pas une lecture. D’autant plus que la voix de la personne qui lit, ses intonations, rendent le récit vivant et peut-être plus touchant…Cela peut être utile également pour les personnes qui ont des difficultés de lecture : faire découvrir de cette manière des textes d’auteurs me semble particulièrement intéressant.
Intéressant, j’avais tendance à voir les livres audios plutôt pour les mal voyants et les enfants, et cela m’incite à tenter l’expérience pour moi, notamment pendant les trajets en voiture. J’ai une nièce qui tavaille loin de chez elle et qui supporte mieux les trajets imposés depuis qu’elle écoute des livres…
Merci pour cet article.
J’ai eu recours aux livres audio pour lutter contre des problèmes d’insomnie à une époque. Les nuits sont longues et l’attention demandée par la lecture trop soutenue quand on est épuisé par le manque de sommeil (sans pour autant le trouver). Les livres audio peuvent alors apporter un peu de douceur à ces nuits difficiles.
Je recommande André Dussolier et Jean-Louis Trinitgnant comme lecteurs de A la recherche du temps perdu. A écouter et réécouter sans jamais se lasser.
Bonjour, vous pouvez aussi essayer la lecture de la correspondance entre Camus et Maria Casarès, par Lambert Wilson et Isabelle Adjani…exceptionnel !
Même si personnellement je préfère le livre, pour son toucher et son odeur,je trouve cette initiative très intéressante ,je pense qu’elle va se développer de plus en plus.
Oui certainement, car en fait la lecture du livre papier et l’écoute de livres en mp3 est complémentaire, en fonction des lieux, des moments, des activités de chacun
Cet article est fort intéressant. Je pense que le livre audio élargit le cercle des lecteurs.De plus cela est très utile pour les personnes mal voyantes comme ma mère qui a pu continuer à lire dans les années 90 en empruntant des cassettes audio à la bibliothèque..Je pense que je vais acheter des livres audio pour me rendre compte de l’intérêt de ce nouveau moyen technique. Merci pour cet article
Merci pour votre commentaire et bonnes lectures audio !
Françoise Lauzin
J’ai trouvé cet article fort intéressant et instructif. Je ne connaissais pas les potentiels des livres audio à part pour les mal-voyants et les enfants.
Je pense qu’il y a un grand avenir au vu des facettes de son utilisation
Merci pour votre commentaire !
Michèle Savarieau
Merci pour ce bel article magnifiquement documenté et qui brosse bien tous les champs qu’offre le livre audio.
Je l’utilise beaucoup avec mes petits enfants qui en empruntent régulièrement à la médiathèque. Avec eux nous écoutons surtout en voiture. Par exemple « Mes premiers j’aime lire » qui sont accompagnés d’un CD et les romans de Roal Dalh et bien d’autres.
Quant à moi, je suis une lectrice et j’aime le papier, son contact, son odeur, son graphisme. J’écouterai davantage plus tard (bientôt!!) quand mes yeux ne pourront plus lire car, en voiture, je préfère écouter de la musique ou la radio.
J’ai contacté il y a plusieurs années la bibliothèque audio en proposant mes services pour enregistrer des livres. J’y ai consacré des heures et des heures et j’ai fini par renoncer à cause des difficultés techniques pour moi difficilement surmontables . Je croyais que l’enregistrement se ferait à la bibliothèque, dans une cabine studio. Mais non, pas du tout. Il fallait tout faire chez soi, dans la plus grande solitude: chronométrer les chapitres pour savoir combien contiendraient dans le CD. Tout formater, pas de bruit extérieur donc pas de sonneries de téléphone ou de porte… Le nombre d’heures de travail, à recommencer souvent… pour un résultant assez peu satisfaisant. Je n’ai pas réussi à dépasser cette phase et j’ai donc abandonné. Dommage car dans un meilleur environnement technique et un meilleur accompagnement j’aurais eu grand plaisir à faire partager ma passion pour la littérature hispanique. Voilà mon expérience.
Je pense que dans un avenir proche je vais être une grande utilisatrice des livres audio.
Oui effectivement, je peux en témoigner : enregistrer des livres chez soi est un exercice qui va bien au-delà de la ‘simple’ lecture à voix haute, qui requiert beaucoup de rigueur et qui prend du temps !
Merci pour l’article.
Un remarque provoquée par tel ou tel passage de l’article.
J’espère qu’il y aura une alternative à l’offre d’Amazon que nous avons tendance à utiliser de plus en plus dans le commerce de biens<>. Le monopole notamment dans ce domaine n’est jamais bon.
Oui, bien sûr, il existe des alternatives à Amazon, qui sont des plateformes permettant de télécharger des livres audio: Book d’Oreille, Sigelis, Le livre qui parle, Chapitre.com, Livraphone, etc…
Bonjour, Juste une petite mise à jour de vos données : Livraphone (éditeur et dernière librairie sonore sur Paris) a arrêté toute activité depuis au moins 2 ans. L’édition de livres audio continue cependant sous le label Sixtrid.
Très intéressant Isabelle. Après le règne de l’écrit, nous sommes passés à l’image/vidéo. Mais l’image est déjà dépassée et c’est la voix le nouveau média qui se développe pour apporter l’information et la donnée. Le livre audio en est une illustration positive qui apporte la culture.
Maintenant, la voix devient aussi numérique avec les petites box qui se développent type Alexia où les chat bot qui nous réservent des billets de train sans qu’une vraie personne soit au bout du fil. Là, j’aime moins. C’est pratique mais nous perdons la relation humaine.
Bonjour Isabelle,
L,important est de lire soit avec les yeux soit avec les oreilles.Le livre audio est indispensable pour les malvoyants, les personnes ayant des difficultés de lecture ou de concentration.
le ltvre traditionnel conserve une grande importance pour les malentendants ( j’ai vécu l’expérience) .le livre permet de progresser en orthographe et en construction de phrase.
le livre audio et le livre papier sont très complémentaires et doivent être utilisés en fonction des besoins.
Félicitations pour votre travail.
J’ai eu l’occasion d’offrir des livres audio à des enfants de 3 ans ils apprécient fort la possibilité d’écouter plusieurs fois la même histoire. Pour ma part mon expérience se limite à écouter Guillaume Geliene sur France i inter, le livre lu prend une autre dimension, il libère des contraintes du le livre papier, les mains sont libres. Je reste malgré tout très attachée au papier, les deux sont pour moi très compatibles
Article très intéressant qui m’a fait découvrir tout le potentiel du livre audio auquel je ne pensais pas.
Je suis une grande lectrice,je n’aime pas lire sur une tablette mais le livre audio me tente.En lisant l’article je me suis souvenue que par hasard, dans une librairie toulousaine, j’avais écouté un comédien lire des extraits d’ un roman, en présence de l’auteur, et j’avais apprécié cette découverte différente du roman.
Je pense faire l’expérience du livre audio sans abandonner le livre papier (mes yeux se reposeront)
Bravo Isabelle pour cet article très bien documenté et qui donne envie de découvrir ce nouveau média.
Pour ma part j avoue ne pas être encore une consommatrice du livre audio, mais cette étude me rend curieuse.
D autre part, j’en ai déjà fait profiter les enfants qui apprécient énormément d écouter plusieurs fois le même récit et qui restent attentifs jusqu à la fin de l histoire. La voix du narrateur me semble bien sûr être un élément essentiel.
Je pense qu il est complémentaire du livre papier qui conserve son charme, mais qui peut en freiner certains. Donc la littérature sera certainement accessible à un plus grand nombre grâce à lui. Et pourra satisfaire également les lecteurs classiques dans ts les lieux et situations inappropriés au livre. Gageons donc qu il aura un bel avenir!
Merci pour votre article clair et complet qui m’a permis de découvrir les très nombreuses possibilités générales et personnelles d’utilisation du livre audio: écoute en voiture , en randonnée pédestre , à la maison pour une pause -quiétude etc etc.
J’aime le livre papier mais je suis allée chez le « grand » libraire de ma ville et j’ai constaté qu’il existait un rayon – très discret- d’une cinquantaine de CD environ…
J’ai acheté un polar suédois ( éditions Lizzie).Je vais profiter de vacances à la montagne pour l’écouter.