Que pèse le business de la FoodTech tricolore ? A quoi ressemblera l’agriculture de demain ? Quelles sont les dynamiques de l’e-commerce alimentaire ? Quelles sont les nouvelles habitudes de consommation qui viennent uberiser le secteur ?

Mardi 4 avril 2017, le JDN (Journal du Net) organisait en association avec CCM Benchmark à Paris un événement dédié à la Foodtech.

Retour sur cette Conférence destinée aux professionnels et amateurs de la Foodtech et de l’Agroalimentaire.

Intervention : PORTRAIT DE LA FOODTECH TRICOLORE par Lélia de Matharel @lelia2m, journaliste business, Journal du Net

 

La FoodTech, qui combine le monde de l’alimentation avec celui du digital, est un mastodonte de la révolution numérique :

  • 250 milliards $ de chiffre d’affaires dans le monde en 2022
  • Une croissance annuelle moyenne de 5,8% entre 2015 et 2022 *                                                 *Chiffres compilés par le Cabinet Research and Markets

Un secteur éclaté selon CB Insights en 11 sous-catégories :

  • Nourriture nouvelle génération
  • Boissons nouvelle génération
  • Restauration livrée
  • Livraison de Repas sur demande (plateformes Full Stack)
  • Restauration d’entreprise livrée
  • FoodBox
  • Epicerie livrée
  • Farm to Table – du producteur au consommateur
  • Livraison d’alcools
  • Chefs à la demande

Qui œuvre dans la Foodtech ? Un aperçu des big players sur la scène de la FoodTech US :

Periodic Table of Foodtech

Le haut du tableau liste les sociétés supportées par des investisseurs privés au sein d’une sélection d’industries. Les deux dernières lignes présentent les faillites les plus notables et les acteurs FoodTech les plus actifs.

Et la France dans tout cela ?

La France est le 7ème pays dont les start-ups ont levé le plus de fonds en 2015, les pays qui tirent leur épingle du jeu étant les USA, l’Inde et la Chine. En Europe, l’Allemagne domine avec 72% des volumes d’investissements réalisés dans des start-ups locales.

Viennent ensuite le Royaume-Uni (20%), la Suède et la France en dernière position avec 3%, selon des informations compilées par Tech.eu.

La livraison de repas, une des pépites de la FoodTech 

Parmi les nombreux secteurs composant la FoodTech, il en est un qui attire particulièrement les investisseurs, c’est celui de la livraison de repas:

Les deux plus belles levées de fond du secteur en Europe :

  • L’allemand Delivery Hero, avec 287 millions d’euros en février 2015
  • Le britannique Deliveroo, avec 275 millions de dollars en août 2016

Le domaine de la livraison de repas représentait à lui seul – d’après la société Just Eat, l’un des leaders du marchés- 1 milliard d’Euros en France en 2015, et 20 milliards en Europe, et enregistrait une augmentation des investissements de 50% entre 2014 et 2015 en Europe.

Signe du début de la maturité de ce secteur d’activité de la FoodTech : une concentration de plus en plus notable des acteurs : le belge Take Eat Easy, placé en redressement judiciaire en juillet 2016, a dû céder sa base de clients au big player britannique Just Eat, propriétaire entre autres du site Allo Resto. Le groupe a également racheté le site français de livraison à domicile Tok Tok Tok en septembre 2016.

A mi-chemin entre l’alimentation et les nouvelles technologies, la FoodTech foisonne de projets, et la France a de fortes perspectives devant elle.

Intervention : Internet des Objets, robots et big data : à quoi ressemblera l’agriculture de demain?

  • Philippe Gate, Directeur scientifique, Arvalis, Institut du Végétal/ membre de l’Académie d’Agriculture de France
  • Anthony Clenet, Directeur Marketing & Innovation, SMAG (solutions informatiques agricoles 100% web et mobiles pour accompagner les agriculteurs dans la gestion de leurs données agronomiques)/ Directeur Studio Agro Digital, In Vivo Group
  • Marion Seiller, Développeuse de solutions, WeFarmUp
    Table ronde animée par Adrien Allègre, Journaliste, Agriculture & Nouvelles Technologies

L’AgTech, ou agriculture pilotée par la donnée, est en train de révolutionner le secteur agricole. Capteurs embarqués, drones, satellites…la Data dans l’agriculture permet de développer des services et d’apporter de la valeur ajoutée pour les agriculteurs. Elle permet également d’être plus pertinent au quotidien pour le pilotage des cultures, le travail sur les changements climatiques, le maraîchage ou le guidage des engins.

Selon Arvalis, l’agriculture constitue un marché prometteur pour les acteurs des technologies numériques : fournisseurs de solutions, d’agro-équipements, acteurs de la robotique. Ces technologies sont porteuses d’innovations permettant aux producteurs d’allier compétitivité, respect de l’environnement, et meilleures conditions d’exercice du métier. 

Les DIGIFERMES® : accélérateur d’innovations numériques

Pour accompagner le développement des technologies du numérique, Arvalis a développé son expertise dans les domaines du traitement de données massives, de la modélisation des cycles biologiques, des capteurs, des outils d’aide à la décision, du guidage des engins.

Les DIGIFERMES® valorisent l’excellence méthodologique des instituts et appuient scientifiquement les entreprises souhaitant mettre au point des produits et services innovants pour les producteurs.

 

Intervention : Pitch de start-ups de la AgTech

Carbon Bee, qui propose des solutions destinées aux Coopératives agricoles, Instituts techniques et Agroéquipementiers, intégrant des capteurs alliés à l’intelligence artificielle

Présentée par Colin Chaballier, Business Development.

Image Carbon Bee

 

Sencrop, qui propose une station agro-météo connectée permettant à chaque agriculteur de mesurer, au sein de sa parcelle, des données telles que la température de l’air, l’hygrométrie, la pluviométrie ou encore la vitesse du vent.

Présentée par Martin Ducroquet, co-fondateur et CEO.

Image Sencrop

 

Intervention : ETUDE FOOD & DIGITAL France CCM Benchmark : Panorama des dynamiques de l’e-commerce alimentaire et des services de la Foodtech qui séduisent les plus les internautes, par Audrey Fauconnier @faucodrey, Chef de Projet panel, CCM BENCHMARK

 

Image CCM Benchma

 

Quelques chiffres prometteurs concernant les nouvelles habitudes de consommation alimentaire…

  • 42% des internautes ont déjà fait leurs courses alimentaires en ligne dont 25% avec livraison à domicile
  • 43% des internautes ont déjà fait des achats alimentaires sur d’autres sites que les supermarchés, dont 50% sur des sites de distributeurs généralistes

Les opportunités sont énormes :

  • 19% des e-acheteurs estiment qu’ils feront davantage leurs courses alimentaires sur Internet à l’avenir
  • 17% seraient tentés par l’expérience…

Mais les freins sont encore nombreux et doivent être adressés par les acteurs de la Foodtech : les non acheteurs déclarent vouloir défendre les emplois en magasin et contrôler les dates de péremption, sujets précis à intégrer dans la réflexion marketing de l’offre..

 

Motiv

 

En ce qui concerne la restauration à domicile, les nouveaux services intéressent de plus en plus les consommateurs :

  • Foodbox : 22% sont intéressés
  • Kits repas : 45% les connaissent
  • Restauration livrée : 16% ont déjà testé, et 27% des personnes interrogées se déclarent intéressées

En termes de technologie, les acheteurs alimentaires sur internet manifestent un grand intérêt pour les objets connectés comme le scanner alimentaire pour détecter les pesticides dans les aliments (58%), le scanner connecté pour déterminer la fraîcheur de la viande ou un scanner pour détecter les allergènes dans les aliments.

L’utilisation du mobile se généralise pour faciliter la vie au quotidien :

 

Utilisation du mo

 

Quelles sont les tendances lourdes de la consommation alimentaire ?

  1. Consommation responsable : les centres d’intérêt évoluent avec le boom de l’économie sociale et collaborative. La lutte anti-gaspi devient une motivation d’achat pour de nombreux internautes qui recherchent une alternative à la consommation tous azimuts ; 75% des internautes sont intéressés par les applications mobiles de promotion anti-gaspi.
  2. Circuits courts : 80% des internautes sont prêts à faire des concessions pour privilégier une alimentation locale:
  • Consommer uniquement des légumes et des fruits de saison : 57%
  • Acheter des aliments sales et/ou non calibrés : 43%
  • Récupérer leurs commandes uniquement certains jours : 35%

Intervention : CONSOMMATEURS ET AGRICULTEURS DIRECTEMENT CONNECTES : Révolution numérique, soutien de l’économie locale, volonté de mieux manger… Quelles sont ces nouvelles habitudes de consommation qui viennent ubériser le secteur ? 

  • Arnaud Billon, Fondateur, Ah La Vache, société de distribution de viande du producteur au consommateur
  • Marc-David Choukroun, Co-FondateurLa Ruche qui dit oui!, première plateforme européenne de circuit court
  • Laure Le Jossec, Co-Fondatrice, Péligourmet, société de covoiturage de produits régionaux
  • Table Ronde animée par Jérémie Prouteau, Fondateur, DigitalFoodLab

La Ruche qui dit oui! est présente dans 9 pays, avec 1000 ruches, 8000 producteurs et 200000 clients

 

Péligourmet est un projet à la croisée de 3 tendances :

  • Le Circuit court
  • Le Manger vrai
  • L’Economie collaborative

 

Ah la Vache soutient les producteurs en travaillant main dans la main avec eux.

 

Ces 3 projets répondent à une demande croissante des consommateurs, le circuit court.

Les consommateurs ont envie de manger vrai et de se réapproprier ce qu’il y a dans leur assiette. Ils recherchent, au-delà du goût et de l’authenticité du produit, une histoire, celle du producteur et de la façon dont le produit a été fait. Péligourmet

Le terreau de l’émergence du circuit court :

  • Une distribution qui ne mettait plus en avant le producteur local mais des intermédiaires, la grande distribution
  • Des agriculteurs qui n’arrivent plus à proposer leurs produits et qui rencontrent des difficultés
  • Une prise de conscience des consommateurs: comment soutenir les agriculteurs ? Comment mieux manger ?

Mais l’émergence du circuit court en France émane avant tout d’une culture de l’agroalimentaire, du produit qui favorise l’approvisionnement local.

Les 3 vecteurs de développement de ce circuit court :

  • Les magasins bio avec proposition de producteurs locaux
  • Les magasins de producteurs
  • Les circuits innovants sur internet : plateformes décentralisées

La consommation en circuit court reste encore très événementielle, et pas encore quotidienne ; il y a encore de la place sur ce nouveau marché, les acteurs vont se multiplier dans les années qui viennent.

 Ces acteurs ubérisent-ils la grande distribution ?

Le circuit court ne parviendra pas à nourrir 66 millions de personnes, mais une véritable dynamique impacte la grande distribution, qui regarde de plus près à intégrer des producteurs dans leur offre de services.

A bien y réfléchir, le circuit court est le modèle historique : on achetait au marché avant d’acheter en grand magasin ; aujourd’hui le circuit court ne s’oppose pas à la distribution, mais vient la compléter en se rapprochant du producteur.

Quelle place pour les producteurs dans ce nouveau circuit ?

On donne les outils au producteur pour diminuer le coût de la chaîne de valeur, notamment en ce qui concerne la logistique – Marc-David Choukroun

Le circuit court représente environ 20% du Chiffre d’Affaires des producteurs concernés, ce qui est encore faible et qui signifie que les agriculteurs diversifient leur mode de distribution ; les sites collaboratifs représentent un écosystème encore complexe pour les agriculteurs, ce qui nécessite une approche relationnelle forte et pédagogique de ces acteurs locaux.

La place des producteurs dans ce circuit est clé : les acteurs soignent les partenariats en proposant des commissions intéressantes – et deux fois moins élevées que des sites généralistes de mise en relation bien connus -, en laissant la possibilité aux agriculteurs de fixer eux-mêmes leurs prix de vente, et en les valorisant à travers des mises en avant et des actions de communication.

L’évolution du circuit court tient à un facteur-clé de succès – la livraison:

La révolution de la distribution alimentaire va être portée par la logistique dans les cinq à dix ans à venir : des acteurs comme Amazon peuvent prendre une part de marché croissante sur la grande distribution – La Ruche qui dit oui!

C’est la Foodtech qui va permettre de développer le circuit court, et la France est un excellent terreau pour le développement de ce pan de la Frenchtech : une vraie terre de gastronomie qui peut bénéficier de la révolution numérique.

Intervention : POURQUOI ET COMMENT TRAVAILLER AVEC DES STARTUPS? Focus sur la collaboration entre Start-ups et grands comptes – Jérémie Prouteau, @JeremieProuteau, Fondateur de DigitalFoodLab

 

DigitalFoodLab est le spécialiste de la FoodTech, et a pour mission de contribuer au développement et au succès des entreprises innovant dans le domaine de l’alimentation. Il met en avant les innovations, en les accompagnant ou en les faisant connaître au travers de rencontres DigitalFoodClub.

De nombreuses sociétés s’intéressent au phénomène de la Foodtech, et particulièrement aux start-ups qui investissent le secteur.

 

Quels sont les bénéfices d’un travail avec les Start-ups :

  • Profiter de produits ou services pour simplifier le quotidien de l’entreprise
  • Vendre plus en construisant des offres communes pour les clients & partenaires
  • Stimuler la créativité et acquérir de nouvelles méthodes de travail

A long terme :

  • Contribuer à créer un écosystème français et lui permettre de saisir l’opportunité de se constituer en leader de la Foodtech au niveau mondial
  • Détecter rapidement des pépites à racheter

Comment collaborer avec les start-ups :

  • via un fonds d’investissement interne ou externe
  • créer une cellule d’innovation (création de startups)
  • via un incubateur interne ou externe (mutualisé)
  • via un partenariat stratégique
  • via un rachat

Image collaboration start up

 

Quelques astuces pour se rapprocher des start-ups :

  • Organiser une Veille
  • Intégrer des produits de startups dans le quotidien de l’entreprise
  • Accompagner des startups
  • Créer des Partenariats
  • Incuber des startups
  • Investir dans des pépites

Intervention : OMNICANAL ET PERSONNALISATION : la recette d’une expérience réussie ?

  • Helena Cibla, CRM & E-Commerce Manager Produits Frais France, Danone
  • Christophe Favresse, Directeur Commercial France, Fact-Finder
  • Margaux Dauce, Chargée du « brand content », Michel et Augustin   
  • Table ronde animée par Antoine Coubray, Fondateur, Custup

Aujourd’hui l’enjeu pour les grands groupes comme pour les plus petites entreprises est de développer une relation individualisée avec le consommateur pour répondre au mieux à ses attentes. Le secteur agro-alimentaire s’y intéresse particulièrement, et les approches sont différentes selon les typologies et cultures d’entreprises.

Dans le cadre du programme relationnel DanOn, la personnalisation de la relation client se cultive à tous les niveaux, aussi bien en on-line qu’en off-line : 1,3 millions de personnes à ce jour sont « gérées » sur les différents canaux.

Les messages se traduisent par des coupons, des contenus divers et des actualités autour des marques de Danone. Les canaux utilisés : le on-line et le off-line du programme Danone, ainsi que les sites propres des marques, au travers de vecteurs tels que l’e-mailing, le sms et les réseaux sociaux.

Un exemple de relation client aboutie chez Danone : l’envoi au consommateur par mail d’une liste de coupons adaptés la veille du jour prévu pour les courses – jour préalablement transmis par le client en complétant son profil.

Afin de délivrer la meilleure expérience possible au client, la Data est clé : la segmentation des données et la création de personas chez Danone permettent de mettre en place la proposition de valeur la plus pertinente pour le consommateur.

Les 2 phases de l’installation de la relation client chez Danone :

  • l’utilisation de la programmatique pour recruter des consommateurs
  • le démarrage du cycle de vie du client : le renseignement de son profil (phase d’un mois) puis l’incitation à l’engagement (phase 3 mois) avec la découverte du service des recettes, des contenus proposés par les différentes marques du groupe.

Le taux de conversion a ainsi progressé de 15% avec la mise en place de ce programme, qui intègre également toutes les actions nécessaires afin de garder les consommateurs actifs le plus longtemps possible. Chez Danone, on réussit même à prédire le moment où les consommateurs vont devenir inactifs grâce à des algorithmes de plus en plus pertinents – ce qui se traduit par la mise en place de points de contact à différents niveaux de la vie du client et la relance d’une relation encore plus personnalisée pour repartir en cycle plus actif.

Chez Michel et Augustin, l’aventure se poursuit jusque dans la relation client au jour le jour : l’objectif est de donner une dimension humaine à la marque, en personnalisant à outrance le lien consommateur : co-co-construire avec lui, afin de lui faire vivre l’expérience Michel et Augustin au quotidien.

La Boulangère, ou en d’autres termes la Chargée de relation clients, entretient le lien avec chaque consommateur, et rebondit sur son historique.

 

Un exemple de personnalisation de la relation client chez Michel et Augustin : recontacter toutes les personnes (160) qui avaient envoyé un mail pour prévenir que les cookies qu’ils avaient achetés étaient arrivés en miettes : « On vous a écouté et nous avons apporté une amélioration au packaging, nous vous livrons gratuitement et en avant-première un exemplaire ».

Les canaux exploités par la marque pour entretenir cette relation client : les réseaux sociaux, le mail et depuis peu le téléphone – un numéro de mobile est disponible près de 7 jours sur 7 pour répondre aux questions et aux envies de discussion des clients. Les points de contact « signature » de Michel et Augustin actuellement :

  • Des messages privés sur Facebook enregistrés de vive voix
  • Un compte Snapchat alimenté chaque jour par ce qui se passe dans les locaux
  • Des lieux physiques de rencontre et d’échange, les Bananeraies, accessibles à tous les fans

Fidèle à son image d’innovateur, Michel et Augustin utilise entre autres un « outil » de mesure de la performance en lien avec leur fort engagement auprès de la clientèle : le taux de Mercis.

Intervention : A QUOI RESSEMBLERA LA CUISINE DE DEMAIN? – Xavier Boidevezi, @xboidevezi, Secrétaire National FoodTech et Vice-Président Digital Factory du Groupe SEB

 

OFS (OPEN FOOD SYSTEM) correspond à un projet de recherche d’envergure nationale à l’initiative du Groupe SEB dont l’intention est de « proposer un écosystème de référence autour de la cuisine numérique ». Ce projet est à la conjonction de plusieurs filières d’activité : la filière agroalimentaire, l’électroménager et celle des contenus et services numériques.

En cuisine, les objets connectés principaux comme Cookeo et son application dédiée Cookeo Connect ont été lancés, il faut désormais travailler sur les usages – Xavier Boidevezi

L’objectif est de fournir aux utilisateurs d’appareils électroménagers et amateurs de cuisine des solutions et contenus innovants des secteurs de l’agroalimentaire, de la distribution, de l’édition, des services à la personne et des outils numériques. C’est pourquoi développer la réelle valeur ajoutée de ces objets passe par la construction d’un écosystème avec d’autres opérateurs, qui vont chacun apporter leur technicité, leurs services, ainsi que la Data qui va permettre d’interconnecter les informations.

Dans ce cadre, le groupe SEB a développé une expertise dans la collaboration avec les start-ups dans le but d’enrichir les connaissances mutuelles et de développer de nouvelles solutions « Foodtech ».

La cuisine de demain c’est :

  • Une Cuisine centrée Utilisateur – qui implique une relation avec les autres concurrents
  • Une plateforme technique performante : Data qui permet d’apporter de nouveaux services par chaque opérateur en toute transparence pour l’utilisateur
  • Une Personnalisation à outrance pour l’utilisateur : être capable de s’adapter à chaque personne, chaque demande et chaque contexte de consommation

 

La cuisine digitale de demain, c’est un mélange de services co-construits – Xavier Boidevezi

La Foodtech est le laboratoire de cette co-construction, c’est pourquoi le groupe Seb et l’écosystème FoodTech participent à cette révolution numérique de la fourche à la fourchette en oeuvrant selon trois grands axes :

  • Fédérer les startups autour de la FoodTech
  • Accélérer (des pépites)
  • Rayonner (participer à des événements)

Intervention : LA LIVRAISON, INGREDIENT-CLE DE LA SATISFACTION CLIENT 

  • Alexandre Mulliez, Chief Transformation Officer, Auchandirect, leader de la livraison alimentaire en France
  • Edouard Margain, Directeur Digital, Lavinia France , caviste en ligne et formateur
  • Briac Lescure, Fondateur et CEO, Popchef, livraison de déjeuner pour les entreprises
  • Table ronde animée par Catherine Zunic, Directrice, Médias Unique Conseil

Avec le développement du e-commerce alimentaire, la question de la livraison devient centrale, c’est un point d’insatisfaction possible – 80% des remontées négatives pour Lavinia – dans un parcours client classique.

Afin de proposer une solution pertinente à ses clients, Lavinia a testé une application mobile éphémère dans le but d’étudier le comportement et de tester les usages des consommateurs. Il en est ressorti un partenariat avec Amazon Prime Now, qui propose désormais une sélection de produits au label Lavinia. Un partenariat win-win qui a permis à la fois d’engager la transformation digitale de Lavinia, et de proposer une offre complémentaire pour les clients Amazon Prime Now.

La livraison permet d’augmenter l’expérience utilisateur :

Aujourd’hui, grâce à ce partenariat, nous pouvons livrer un client en 2h, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent – Lavinia

La livraison est, quant à elle, une contribution à une expérience globale pour Auchandirect, elle apporte de la valeur pour le client Auchan.

 

Afin de livrer la meilleure expérience possible, la Data a été intégrée chez Auchandirect, afin de suivre et exploiter toutes les données disponibles pour assurer une rétention optimale des clients.

Quant aux modèles de Foodelivery comme celui de Popchef, pour lesquels la livraison représente un ingrédient capital de la prestation, et dont le coût logistique est très élevé, l’objectif consiste à créer une expérience « waouh » lors de l’ouverture du sac – étape concluant la livraison proprement dite.

A la différence des enseignes physiques, l’enjeu pour ces acteurs digitaux est d’assurer des points de contact humains récurrents avec l’utilisateur, et la livraison est un de ces piliers du parcours client.

La satisfaction client passe également par le Tech : selon Popchef, les ingrédients clés du succès qui ont permis de développer les modèles de foodelivery sont :

  • Le smartphone
  • La géolocalisation

Ces nouveaux modèles de consommation développés grâce à l’avènement du digital vont-ils encore transformer le commerce traditionnel?

L’avenir de la restauration et du retail prendra-t-il la forme du passage du store physique expérientiel – et digitalisé – à un entrepôt de livraison proposant une expérience et un service ultra complet..?

Intervention : Pitch de start-ups de la Foodtech

Foodmeup est la première application web permettant aux professionnels de la gastronomie de gérer leur R&D, leur production et leurs approvisionnements.

Présentée par Cladie Olivier, Executive Assistant

Image Foodmeup

Too Good To Go, une application qui lutte contre le gaspillage alimentaire en connectant les commerçants qui ont des invendus en fin de journée et les utilisateurs qui passent les récupérer à petits prix.

Présentée par Lucie Basch, Fondatrice et Directrice Générale France

Image Toogoodtogo

Bloomizon, qui a conçu le premier programme de compléments alimentaires personnalisés.

Présentée par Benoît Jonniaux, Co-Founder & CEO

Image Bloomizon

 

Quelques articles pour aller plus loin :

La FoodTech demain, 250 milliards $

Mon Scoopit Foodtech

https://www.challenges.fr/tribunes/les-7-grandes-tendances-de-la-foodtech_455924

L’écosystème Foodtech

Accelerise, accélérateur de Business Foodtech de Vitagora

https://www.maddyness.com/innovation/2016/06/08/foodtech-en-france/