Si à 40 ans, t’as pas lancé ta start-up, t’as raté ta vie !
Manifestement, je n’ai plus qu’à me morfondre sur mon sort…
Faute d’avoir eu la bonne idée au bon moment, d’avoir eu un pécule de départ, le courage de se lancer, la capacité à bien s’entourer, etc…, nombre d’entre nous en ont souvent rêvé, mais ne l’ont jamais fait.
Pourtant, et malgré certaines idées reçues sur le sujet, la France est un pays propice à l’entrepreunariat, et plusieurs pépites nationales ont magnifiquement percé ces dernières années.
L’écosystème est en effet porteur :

Un environnement socio-économique favorable

  • un enseignement de haut niveau

Notre pays compte parmi les meilleurs écoles d’ingénieurs au monde, et regorge de talents, en particulier dans le secteur des nouvelles technologies. De nombreux candidats exportent leur talent, mais le « vivier » reste large, et les coûts salariaux, même élevés, restent inférieurs à ceux de la Silicon Valley. De quoi trouver la pépite qui accompagnera efficacement votre projet.

  • des structures d’accompagnement des start-ups efficace

Incubateurs et autres accélérateurs créent un climat de bouillonnement propice à l’éclosion de start-ups ;
la halle Freyssinet, portée par Xaviel Niel,le Tremplin à Jean-Bouin, pour aider les jeunes pousses dans l’univers du sport,Agoranov pour porter les projets innovants, ne sont que quelques exemples de structures qui mettent le pied à l’étrier de nos créateurs d’entreprise et sont l’emblème des ambitions à la française.

  • Une organisation efficiente

La France bénéficie de l’attractivité des centres urbains, d’infrastructures de qualité, mais a aussi mis en place l’organisation d’un vaste réseau d’entrepreneurs, avec la French Tech comme une des figures de proue à travers le monde.

  • un contexte juridique et administratif en amélioration

Si le pays est raillé de l’intérieur comme de l’extérieur pour ses lenteurs et a complexité administrative, il n’en demeure pas moins que les choses évoluent positivement ; ainsi, la plateforme legalstart.fr permet par exemple de créer son entreprise en moins de 7 jours.

L’accès facilité au financement

Une multitude de dispositifs d’aides en phase d’amorçage permet aujourd’hui de limiter le recours à la dilution capitalistique. A titre d’exemple, éxonération partielle de charges sociales en début d’activité via l’aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise (ACCRE), ou encore cumul indemnisation chômage Pôle Emploi et rémunération de votre activité avec l’aide au retour à l’emploi (ARE). De plus, de nombreux concours, publics ou privés, permettent d’envisager des compléments de financement, même si déposer un dossier est encore une démarche complexe et chronophage. Le Concours de l’innovation Numérique par exemple, de Bpifrance, permet d’emporter autour de 500 K€ de subventions.
Ensuite, des dispositifs sociaux et fiscaux incitatifs, au premier rang desquels se trouve le Crédit Impot Recherche, sont là pour encourager la création d’enteprise

Le recours au capital-risque en progression.

Enfin, spécialisé dans l’amorçage et le early-stage, nombre de capitaux-risqueurs concourent à apporter les conditions optimales au lancement.

Même s’il reste compliqué de se financer à plus grande échelle, à travers le capital-risque (montants investis entre 2 et 10 millions d’euros) voir au-delà à travers le capital-développement , et que des succès story comme BlaBlaCar ont du se faire financer par des fonds américains, on ne peut que constater aujourd’hui une amélioration de la situation.
S’ils reçoivent de plus en plus de dossiers de demande de financement, les fonds d’investissement ont une surface de plus en plus large de capitaux à injecter en « late stage » pour accompagner et accélérer le développement des start ups françaises.
Il est par ailleurs probable que le paysage français du capital-risque évolue favorablement dans les prochaines années, les pouvoirs publics ayant semble pris la mesure de l’importance de créer les condition les plus favorables au financement des jeunes entreprises pour redonner de la vitalité à notre tissu économique.

Il ne reste plus qu’à se lancer. Et qui sait, se retrouver au CES le Graal de Las Vegas, et de vivre cette drôle d’aventure !