Dans les années 1990, des collectifs d’artistes féministes codeuses  ont vu dans le développement des technologies, les moyens de hacker les codes du système patriarcal. Le cyber féminisme visait à utiliser la tech, l’art, la subversion et la force du collectif pour en finir avec les inégalités de genres et la domination des hommes dans les domaines politiques, économiques… 30 ans plus tard, après de formidables avancées dans les droits des femmes, la révolution féministe reste à achever. #MeToo a révélé l’ampleur incroyable des violences sexuelles, appelant des mesures radicales contre la culture du viol. Comment les techs ont-elles et peuvent-elles porter ces luttes? Quelles sont les stratégies militantes des collectifs féministes sur internet et les réseaux sociaux? Qu’est-ce que l’activisme du hashtag et quelles sont ses limites? En d’autres termes, les technologies et internet peuvent ils faire aboutir la révolution féministe?

 

Le cyber féminisme : utopie humaniste et technologique 

affiche féministe VNS Matrix A cyber Feminist Manifesto

Credits: Image courtesy VNS Matrix

A cyborg manifesto: coder une nouvelle identité de genre

Dans les années 1980, l’informatique est un domaine très masculin. En 1984, dans son essai A cyborg Manifesto, Donna Haraway, professeur de sciences humaines américaine, imagine le futur du féminisme et un temps « mythique » peuplé de créatures fabriquées de machines et de chaire.  A travers la figure non genrée du cyborg, Donna Haraway adresse les normes de genres en tant que constructions, challenge les biais raciaux et patriarcaux. Elle y voit l’avènement d’un nouvel ordre mondial.

« This is the self feminists must code ». 

En d’autres termes, il s’agissait d‘utiliser les technologies pour déstructurer l’identité féminine, la réécrire comme on écrirait du code, la réinventer, la détacher du corps physique et de s’émanciper des règles du patriarcat.

« le cyber espace est hors de contrôle pour l’homme: la réalité virtuelle détruit son identité, la digitalisation cartographie son âme, et au sommet de son triomphe, point culminant de ses constructions machiniques, l’homme affronte le système qu’il a construit pour sa propre protection et le trouve féminin et dangereux. » Sadie Plant, philosophe théoricienne du cyberféminisme 

 

Techniquement pointu, empowering et badass: VNX Matrix, 1er manifeste cyber féministe 

cyber feminisme citation

Courtesy of VNS Matrix

future is unmanned citation

En 1991, Old Boys network, ou le collectif d’artistes australiennes VNS Matrix, prolongent le travail de Donna Haraway. VNS Matrix inscrit pour la première fois le terme de cyber féminisme dans un manifeste: Cyber feminist Manifesto for the 21st Century.

Ces « Terminators du code moral », indécentes, « post-punk/still-punk », drôles, subversives et badass, codent et construisent des sites web pour lutter contre les inégalités de genres et de sexes.

Alors que les femmes sont exclues de la culture du jeu vidéo, elles créent notamment le jeu artistique All New Gen, détournant les codes machistes. Les DNS Sluts y combattent un environnement militaro-industriel impérialiste construit sur la data (Big Daddy Mainframe ) et Circuit Boy, le dangereux techno bimbo dont il s’agit de saboter les bases de données.

 

écrans de All New Gen par le collectif féministe VNS Matrix

Ecran du jeu All New Gen  (1992-1993) de VNS Matrix –    Credits: Courtesy of VNS Matrix

 

Hacker la  surveillance online: Deep Lab, Chiennes de garde cyber féministes du Deep web

En 2014,  Deep Lab, collectif cyber féministe composé de chercheuses, artistes, journalistes, autrices, ingénieures, engagent une évaluation critique de la culture digitale. Leur travail vise à exploiter le potentiel de questionnement créatif du Deep web. Capitalisme, code, surveillance, art, anonymat ne sont que quelques-uns de leurs sujets.

https://vimeo.com/116314844

Documentaire DEEP Lab  De  Jonathan Minard – A Project of the Frank-Ratchye STUDIO for Creative Inquiry- Executive producers Addie Wagenknecht et Golan Levin – 1st camera operator Alex Gao 

 

 

L’Ère du Social Féminisme: balance ton hashtag

« Nos silences ne nous protègeront pas » Audre Lorde

Un hashtag au coeur de stratégies féministes sur internet: #MeeToo

hastag MeeToo blanc sur fond noir pour articles sur les stratégies féministes sur internetS’il a été inventé pour regrouper identifier les conversations relatives à un sujet, le signe # a rapidement été utilisé par les activistes bien au-delà de la cause féministe. Créé en 2007 par l’activiste féministe Tarana Burke, le hashtag #MeeToo dénonçait à l’origine les violences sexuelles subies par les minorités visibles. 10 ans plus tard, c’est Alyssa Milano qui le relançait dénonçant les crimes sexuels d’Harvey Weinstein. Dans les 24h suivantes, il était repris 12 millions de fois. Ce n’était que le début d’une déferlante de témoignages.

Comme aujourd’hui avec #MeeTooInceste, #MeeTooGay, #MusicToo après #BalanceTonPorc, l’ampleur de la vague donnait le tournis. Il ne s’agissait plus de chiffres froids, mais des mots  d’ami.e.s,  de relations, de membre de la famille. C’était fou. La massification des prises de paroles individuelles appelait un changement de perspective: les violences sexuelles ne sont pas des problématiques simplement individuelles, mais systémiques. Elles sont  liées à la culture et à la structure de la société qui les permet et peine à rendre justice.  

  93 000 femmes sont victimes de viols ou tentatives de viols en France par an.  (Source : INSEE-ONDRP-SSMSI)    

À partir de ce moment, #MeeToo, hashtag transgénérationnel et transculturel devenait et reste encore aujourd’hui un cri de ralliement des victimes de violences sexuelles partout dans le monde connecté (même s’il a été bloqué en Chine) et au-delà des réseaux sociaux.

En permettant de libérer la parole, documenter, dénoncer, rassembler, massifier, connecter, soutenir, organiser, #MeeToo a porté la question des violences sexuelles au-delà des sphères militantes féministes, trouvé les relais médiatiques, mobilisé l’opinion pour pousser à l’évolution législative ( voir le projet de loi renforçant la protection des mineurs contre les violences sexuelles) et interrogé la #CultureDuViol. (comportements au sein d’une société qui minimisent banalisent ou encouragent ces violences sexuelles).

Cette vague a aussi ouvert de nouvelles pistes de stratégies féministes sur internet, utilisant les audiences et fonctionnalités spécifiques des réseaux sociaux. Même si, nous le verrons plus bas, elles ont clairement leurs limites.

 

Instagram: levier de la 3ème révolution féministe?

Critiqué pour donner une vision ultra normée de la beauté, pour ses filtres accusés de faire les beaux jours de la chirurgie Snapchat et de générer de la dysmorphophobie   au point que le Royaume-Uni en a réglementé l’usage en janvier, le réseau a aussi porté la diffusion de campagnes prônant la diversité et l’acceptation des corps. Revenons sur 2 campagnes très différentes.

2 belles femmes Body positive et hashtag de stratégies féministes sur internet

#BodyPositive 

« je postule que les femmes sont en fait écartelées entre la liberté inouïe de faire de leur corps à peu près ce qu’elles veulent et les injonctions dont le flux non seulement ne faiblit pas mais ne cesse de se renouveler » Camille Froidevaux-Metterie

A l’origine, le Body positive est mouvement politique contre l’invisibilité de certains corps  ne correspondants pas aux canons de beauté occidentaux blancs. Il s’agissait aussi de combattre grossophobie et racisme.

Sur Instagram, il devient le # de ralliement autour de l’acceptation de son corps, de tous les corps. Son objectifs de rendre plus visibles, de donner plus de places aux corps noirs et racisés et aux morphologies non standardisées a été progressivement oublié. Faites une recherche sur le hashtag et vous verrez que  la problématique n’a pas évolué.

Que le hashtag aide des jeunes femmes à accepter le corps est une chose, évidemment positive, mais que la société accepte la représentativité et la visibilité des personnes de tous âges, toutes couleurs de peau et de toutes corpulences, valides ou handicapées, en est une autre. #bopo participe-t-il néanmoins à une réappropriation d’un corps féminisé encore soumis aux injonctions sociétale? Allégé de sa dimension politique n’est-il pas devenu une forme différente d’objectivation d’un corps sujet de story, Reels ou post ?

 

Post d'exemple de stratégies féministes sur internet montrant des femmes sans protections contre les règles dans le métro

Credits : @camigrd02 @willow.wild
Photo @cakouet 

#PrécaritéMenstruelle

Les comptes irénévrose et Ca_va_saigner sont 2 remarquables exemples de l’utilisation d’Instagram pour dénoncer la précarité menstruelle.

Rappelons que 8% des personnes menstruées ne disposent pas ou pas assez de protections périodiques faute de moyens (Etude Ifop 2019). L’utilisation de substituts pose de vrais risques pour leur santé. Contre cela, l’Écosse vient d’en décider la gratuité totale. Irlande, Kenya, Malaisie ont supprimé la TVA sur ces produits.

Selma créatrice du compte Ca_va_saigner prend une position radicale: s’il faut payer le fait d’avoir des règles, alors pour 1 jour, n’en portons pas, faisant le pari que cela donnerait de la visibilité au problème et ferait réagir. Elle documente sa journée du #15juin et post des photos de son parcours dans l’espace public, sans protections. Les posts sont partagés et le compte monte très vite à 12 000 abonnés mais surtout, elle a rendu visible une injustice lourde pour les personnes menstruées précarisées .

Aujourd’hui, le compte continue de militer contre le tabou des règles, d’accompagner et d’informer. Au prix d’un gros engagement et de l’agressivité des antiféministes.

 

Limites des stratégies féministes sur internet : haine, antiféminisme et shadow ban

L’illusion de la visibilité,  au centre des stratégies féministes sur internet

« C’est terrible ce qui se passe. Toute ma vie je me suis battue pour l’émancipation des femmes pour un projet de société ouvert et j’ai l’impression que ça n’a servi à rien. Par exemple, l’exposition que j’ai en ce moment ce sont des oeuvres qu’on ne peut pas montrer sur internet, Instagram, Facebook, elles sont immédiatement censurées. Nous sommes dans une époque qui est vraiment la même que celle où on reculotait les Michel-Ange et la chapelle Sixtine. » l’artiste féministe ORLAN, conférence PLS Université « Beauté(s) et construction de Soi » mars 2021

Pour de nombreux collectifs militants dont féministes, les réseaux sociaux sont un moyen de diffuser un message rapidement, à une large audience. Ce qui n’est plus toujours le cas :

  • Sur Facebook et Instagram, un post n’est jamais diffusé à l’ensemble des fans du compte. Pour aller au-delà de cette diffusion organique (estimée autour des 2% des fans pour un compte de marque), il faut soit sponsoriser les posts en payant la plateforme, soit générer beaucoup d’engagement, ce qui au passage favorise les contenus « chocs ».
  • La tendance est à la réduction du nombre de posts affichés.
  • Régularité des posts, historique de l’engagement généré et nombre de commentaires, popularité du sujet, formats sont quelques paramètres qui impactent aussi la portée des posts.
  • Ce sont des algorithmes qui jugent les contenus acceptables ou non , à pousser ou à censurer… Un post montrant trop de peau pourra être jugé pornographique même si le visuel est totalement décent.

Quand les  comptes ne sont pas fermés de manière brutale, comme nous le verrons.

Cyber haine et anti-féminisme : on tweet et on casse

Liste des etapes de cyber harcèlement

Par définition, les contenus militants sont souvent clivants, chargés émotionnellement, destinés à faire réagir.

Concernant les enjeux féministes, les sujets tabous ou liés aux crimes sexuels les réactions générée peuvent être d‘une violence incroyableLa prise de parole sur la #Precaritémenstruelle a généré des centaines de commentaires haineux sur Instagram ou sur des blogs anti-féministes.

 « Mon post #CommentFairePourQueLesHommesArretentDeVioler a été supprimé sur Instagram. Exactement en même temps, je recevais des insultes lesbophobes ainsi que des menaces de mort par message vocal en DM. Encore une excellente journée pour être une femme sur Internet. » L’autrice pauline Harmange sur Twitter

On se souvient de la ligue du LOL, mais d’autres groupes Facebook organisent des actions collectives agressives contre des comptes féministes.  L’année dernière, les Inrocks avaient identifié un groupe privé de 22 000 membres, « Neurchi de SJW » lançant attaques contre les comptes et raids pour empêcher les événements féministes sur la plateforme.

Shadow ban:  quand les réseaux sociaux censurent   

Tweet

 Le 22 janvier, la militante Mélusine tweete:  « Il y a savoir et il y a entendre, lire et compter. Violences sexuelles massives contre les femmes, les enfants, les hommes gays. Et une question de civilisation: Comment fait-on pour que les hommes arrêtent de violer?« 

Twitter lui demande de retirer son tweet et bloque son compte pendant 12h. Dautres comptes reprennent le message et sont suspendus. Les militantes féministes repostent la questions en nombre, interpelant Twitter. Le réseau social finit par rétablir les comptes concernés… avant de recommencer avec les comptes de Chloé Delaume et Pauline Harmange les jours suivants (enquête d’Aurore Gayte  pour Numérama). Si Twitter évoque une erreur de l’algorithme, il pourrait aussi s’agir des conséquences de raids de signalements en masse (signaler des infractions aux règles de la plateforme ou des propos haineux par exemple).

La problématique se retrouve aussi sur les autres réseaux dont Instagram.

Petite subtilité: le compte sanctionné par un shadow ban n’est pas informé. Généralement, les créateurs s’en rendent compte suite à une chute de la portée de leurs publications.  Le compte a alors été supprimé de l’outil de recherche interne et ses publications ne s’affichent plus sur les fils d’actualités de leurs abonnés (Feeds).  La pratique n’est pas officiellement reconnue par Instagram et les sanctions diffèrent sur leur ampleur comme sur leur durée.

 

Post Instagram de Cavasaigner sur censure

Post Instagram @Ca_va_saigner 01/10/20 et 27/04/20

post exemple de stratégies féministes sur internet bloquées par Instagram

 

Les militantes dénoncent aussi le fait que les hashtags misogynes et anti-féministes sont moins sanctionnés que les hashtags généralistes sur les hommes. 

Après vérification sur Instagram, je compte en effet 280K publications avec le #feminazi (+62K au pluriel,  et les innombrables « #feminazituputamadre, #fuckfeminazis, …) et 56K pour #fuckfeminism, au 9 mars.

En comparaison, le seul hashtag anti-machisme  que j’ai identifié  compte 100 publications, en espagnol.

Pour cette raison, début mars 2021, 14 féministes assignent Facebook en justice, reprochant notamment à Instagram de censurer leurs publications et de laisser faire les cyberharceleurs lanceurs de raids anti-féministes malgré leurs signalements.

Autre initiative inédite, l’association Mousse vient de mettre en ligne un compteur qui tracke et rend visibles en temps réel les insultes sexistes sur Twitter. L’association lutte contre les discriminations à l’encontre de la communauté LGBT+.  les chiffres parlent d’eux-mêmes sur: https://un-monde-sexiste.fr/

 

Bulle de filtre et polarisation

Enfin une autre conséquence importante du fonctionnement des algorithmes de diffusion est que le discours militant ne se propage que difficilement hors de la sphère militante: les personnes exposées sont le plus souvent déjà acquises à la cause. Côté followers, les algorithmes poussant les contenus correspondants à leurs intérêts constatés sur la plateforme ( et les plus radicaux), la probabilité est faible qu’ils soient exposés à des opinions différentes. Pas de désaccord, pas d’angle nouveau, pas de question: pas de débat. C’est la Bulle de filtre décrite par Eli Pariser.

Les réseaux sociaux étant la 1ere source d’information des 18-34 ans, on imagine aisément le risque d’isolement intellectuel et son corollaire, une perception biaisée et réductrice de la société et du monde. Nous développerons l’impact sur la polarisation de l’opinion dans un prochain article.

 

Vers des stratégies féministes sur internet multimodales: connecter, informer, mobiliser par la voix, le verbe, les outils de la lutte  

 Il serait réducteur de cantonner l’usage des techs par les collectifs féministes aux réseaux sociaux. Néanmoins, il m’a semblé important de s’y concentrer de par le rôle qu’ils ont jouent actuellement  dans l’évolution des lois. Saluons aussi:

3 plaques de rues féministes par Nous toutes

3 plaques de rues alternatives pour rétablir la parité dans l’espace public par Nous Toutes

 

Ce site est d’ailleurs une mine d’informations ultra précieuses pour les victimes et ceux qui veulent s’impliquer contre les violences sexistes et sexuelles. Faites le quizz, il est très  instructif.

page de ressources du site féministe nous toutes et stratégies féministes sur internet

Pour s’engager ou s’informer sur  le site de Nous Toutes .

Je ne pourrais pas terminer cet article sans citer la campagne particulièrement impactante d’ONU Femmes France et Influence4You pour faire évoluer la législation relative aux féminicides. Les Instagrameuses créent un black-out sur la plateforme, à visionner ici:

 

Enfin, je vous invite à poursuivre l’investigation autour des démarches d’artistes militantes qui n’en finissent pas d’explorer les identités féminines. Des démarches qui osent de nouvelles hybridations à l’instar de la démarche artistique d’ORLAN avec l’IA (incroyable ORLANoïde basée sur le Deep learning) ou la biogénétique inventant un nouveau rapport au corps, au corps pour soi.

 

Pour conclure :

Les militant.e.s utilisent les techs et les réseaux sociaux en particulier, dans une logique discursive, remplaçant les tracts, les livres et les meetings qui ne peuvent plus avoir lieu  mais pas seulement. Les prises de paroles sur les réseaux des dernières années sont  assimilables à des actions politiques en elles-mêmes, des  stratégies féministes sur internet et multicanales connectant digital et “Real Life”, comme au moment où je publie, en regardant le live avant de courir rejoindre le cortège parisien. 

Ah, une dernière chose, essentielle

numeros d'urgence

 

Un grand merci à Selma, créatrice de Ca_va_saigner, Marion Lesaigle et Stéphane Bouillet de l’agence Influence4You, Emmanuel Quere, Senior Strategic Planner chez Socialyze ainsi qu’à Julianne Pierce, une des artistes de VNS Matrix, Caroline De Haas de Nous Toutes, Sarah Durieux, Directrice France de Change.org et à cette jeune femme qui voulait « Smash patriarchy » et m’a permis de photographier sa chouette pancarte Place de la République .

Quelques sources

https://en.wikipedia.org/wiki/Cyberfeminism

https://www.vice.com/en/article/4x37gb/we-are-the-future-cunt-cyberfeminism-in-the-90s

https://vnsmatrix.net/projects

L’article de Aurore Gayte dans Numérama « Comment fait on pour que les hommes cessent de violer? » Sur instagram aussi des comptes censurés

et Comptes de féministes suspendus: pour une fois Twitter admet une vraie erreur

https://www.lesinrocks.com/2020/06/09/actualite/societe/sur-facebook-des-chasseurs-de-social-justice-warrior-sen-prennent-a-des-feministes/

 

Pour aller plus loin sur les stratégies féministes sur internet:

Voir l’article de Pauline Cabacas : L’Intelligence artificielle est elle sexiste?

Le manuel d’action de Caroline De Hass pour #Nous toutes: En finir avec les violences sexistes et sexuelles