Le digital et en particulier les réseaux sociaux, prennent de plus en plus de place dans notre vie. Les réseaux sociaux, pour certains, sont un vecteur de dépendance et même de dépression. À l’heure des confinements et des couvre-feux, le digital reste la meilleure solution pour échanger et collaborer à distance. Dans cet article, nous allons voir quels sont les comportements à risque en matière de dépendance digitale et comment y remédier ? Comment réduire sa dépendance aux réseaux sociaux ?

dépendance aux réseaux sociaux

Dépendance aux réseaux sociaux

Quels sont les dangers d’une dépendance aux réseaux sociaux ?

 

Parmi les contenus considérés comme les plus addictifs, les réseaux sociaux remontent très souvent comme vecteur #1 d’une dépendance digitale.

Il y a souvent des parallèles qui sont faits entre les drogues et la dépendance aux réseaux sociaux.

Certains articles de recherche vont mettre en avant le fait que les réseaux sociaux vont créer une dépendance via un sentiment d’appartenance. Ce sentiment d’appartenance va alimenter une volonté de réduction de la solitude, mais paradoxalement, ils vont créer un sentiment de solitude amplifié. (Source : Andreassen, C.S. Online Social Network Site Addiction: A Comprehensive Review. Curr Addict Rep 2, 175–184 (2015) ).

Comme toute drogue, la dépendance digitale va jouer sur l’hormone du plaisir : la dopamine. Celle-ci va être enclenchée par les échanges instantanés, les likes, les partages, qui vont activer un système de récompense et à terme créer une dépendance semblable à celle d’une drogue.(Source : Recherche d’une addiction aux réseaux sociaux et étude du profil d’utilisateur concerné  , COUDERC , 2012)

Certaines recherches vont jusqu’à dire que la dépendance aux réseaux sociaux peut modifier l’anatomie cérébrale et avoir un impact important sur le système neuronal. (Source :Brain anatomy alterations associated with Social Networking Site (SNS) addiction, Qinghua He, Ofir Turel, and Antoine Bechara, 2017).

L’utilisation accrue des réseaux sociaux peut aussi avoir des impacts psychologiques importants, que ce soit sur notre sommeil, notre vie de couple, notre niveau d’anxiété et à terme de potentiels problèmes cardio-vasculaires. (Source : Social media use and anxiety in emerging adults,  Anna Vannuccia, Kaitlin Flannery, Christine McCauley Ohannessian, 2016)

Malgré tout cela, il est clair que notre société exécute une marche forcée vers la digitalisation, et une accentuation de l’utilisation des réseaux sociaux. Avec le confinement, les couvre-feux, etc. la digitalisation est le seul moyen de garder le contact et de rester connecté.

Additionnellement, c’est la survie d’un grand nombre d’entreprises dans notre pays qui va dépendre du digital et de leur présence sur les réseaux sociaux.

Le partage d’information n’a jamais été aussi facile et vital pour notre économie et notre société.

Il est donc important de trouver un curseur, un équilibre, un optimum dans notre utilisation des réseaux sociaux. On a une réelle dualité entre notre santé psychique, neurologique et le monde qui lui continue d’avancer avec le digital et via les réseaux sociaux.

Nous allons voir qu’il y a des méthodes pour pouvoir se déconnecter, libérer du « temps de cerveaux disponible » pour se recentrer sur soi-même.

Comment réduire sa dépendance aux réseaux sociaux  ?

 

Sortir les appareils de la chambre à coucher

Appareils dans la chambre à coucher

Appareils dans la chambre à coucher

Cela semble évident mais ce n’est pas aussi simple que ça.

Comme nous l’avons vu précédemment, les réseaux sociaux affectent fortement notre niveau d’anxiété qui va affecter notre sommeil. Pour éviter une accentuation de cette anxiété, il est recommandé de créer une distance entre notre lit et la source d’anxiété : les réseaux sociaux. Laisser son téléphone éloigné de son lit peut donc être la solution pour de meilleures nuits.

D’une manière générale, les médecins du sommeil vont recommander d’éteindre tout type d’écran 2 heures avant le coucher.

 

La fameuse Digital Detox

stop aux réseaux sociaux

Stop aux réseaux sociaux

Certaines sources vont jusqu’à conseiller la « Digital Detox ». Il s’agit d’un acte symbolique de séparation avec les appareils digitaux. En général, celle-ci dure en moyenne 24 heures. Ce sont 24 heures pendant lesquelles nous nous séparons de nos téléphones, ordinateurs et tablettes.

Parenthèse personnelle : j’ai eu l’occasion d’en faire une pendant un trek de 5 jours dans l’Himalaya. Cela semble cliché mais pendant cette période, j’ai suivi un groupe au fin fond des massifs montagneux avec aucune connexion internet possible. Cela m’a procuré un bien fou et la sensation de reconnexion avec mon environnement.

Un peu comme un jeûne, la Digital Detox est une solution à utiliser ponctuellement, si possible, pour se déconnecter et se reconnecter avec le reste.

Monitorer sa consommation de réseaux sociaux

Nous l’avons tous remarqué, il est possible, sur nos appareils, de visualiser notre consommation journalière et mensuelle d’applications et notamment de réseaux sociaux. Celle-ci, nous donne d’une façon factuelle le nombre d’heures passées devant son écran et devant les réseaux sociaux.

Monitoring de sa consommation des réseaux sociaux

Monitoring de sa consommation des réseaux sociaux

La méditation et la déconnexion

Méditation et bien-être

Méditation et bien-être

Grâce à des applications telles que Headspace ou Petit Bambou, il est possible de se déconnecter des réseaux sociaux, mais aussi d’autres formes d’anxiété en pratiquant la méditation. Il est prouvé que la méditation va modifier la structure de notre cerveau via un phénomène appelé « la neuroplasticité ».

 

« On peut entraîner certaines régions de notre cerveau comme on fait des exercices pour développer sa musculature. La pratique régulière de la méditation a ainsi un effet physiologique sur le cerveau : cela se traduit par l’activation de certaines zones qui commandent notre attention, nos émotions, notre présence au monde et aux autres. » Antoine Lutz.

 

Dit grossièrement, la médiation va alimenter la partie de notre cerveau liée à l’attention, à des émotions positives et va nous exercer à se concentrer sur l’instant présent.

C’est un moyen intéressant pour prendre de la distance, relativiser notre situation et notre vision de nous-même vis-à-vis de notre existence sur les réseaux sociaux.

Une simple déconnexion de quelques minutes par jour en pratiquant des exercices de méditation peut avoir un impact positif sur cette dépendance aux réseaux sociaux et ce besoin incessant de scroller.

 

La pratique d’une activité sportive régulière

Randonné et marche

Randonnée et marche

Pour finir, le fait de se déconnecter pendant quelques minutes de manière journalière ou hebdomadaire en pratiquant une activité sportive, va-t-elle aussi permettre de prendre de la distance avec les réseaux sociaux et l’anxiété qu’ils provoquent. Nous pouvons l’expérimenter dans notre vie de tous les jours : le sport est un super anxiolytique ! Mais pour que l’exercice marche, il est important de ne pas scroller pendant notre séance de jogging !

Parenthèse personnelle : Pour se déconnecter d’une manière générale du train-train de la vie, je recommande vivement la marche de longues distances et de longue durée. Il existe de nombreux chemins en France et à l’étranger, des chemins de randonnée qui permettent de s’évader pendant plusieurs jours / semaines. Les plus connues en France sont les chemins de Compostelle (en particulier la voie du Puy) et le chemin de l’écrivain Stevenson.

J’ai moi-même pratiqué deux fois les chemins de Compostelle (voie du Puy-en-Velay et voie de Tours en partant de Bordeaux). Ces deux expériences m’ont réellement donné l’occasion de me déconnecter totalement dû au manque de connexion dans les petits villages, mais aussi parce qu’on n’a pas envie de scroller face à de si beaux paysages.

 

D’autres articles sur le bien-être et le digital :

Bien-Être Digital – Pilier n°1 Le Sommeil

Bien-Être Digital – Pilier n°2 L’ Alimentation

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