Le clickbait, en français “aimant à clic” est un terme dépréciatif utilisé pour qualifier un contenu web dont le but est d’attirer l’attention de l’internaute et de l’encourager à cliquer sur un lien afin de générer des revenus publicitaires.

Une technique basée sur la curiositéImage article

Le clickbait capte l’attention de l’internaute à l’aide d’une syntaxe choisie avec soin parmi lesquelles nous retrouvons les désormais classiques mais non moins efficaces :

  • …vous ne devinerez jamais ce qu’il se passe après
  • ..va vous étonner
  • [X] choses que vous ignoriez..
  • [X] raisons pour lesquelles vous devriez…
  • .. que vous ne connaissez probablement pas

 

 

Puisse l’internaute être lassé par ces tournures répétitives, il n’en sera pas moins tenté de cliquer sur le lien, tout en sachant pertinemment que le contenu sur lequel il sera redirigé sera “léger”.

C’est prouvé : le clickbait agace, mais le clickbait fonctionne, comme peuvent en témoigner les sites BuzzFeed ou Demotivateur, qui coutumiers du fait, ont fait de cette méthode un fond de commerce.

Lutter contre le clickbait
Mais alors, faut-il lutter contre le clickbait ? Si oui, comment ?

Point historique.
C’est en 2010 que la vague clickbait déferle sur l’Internet, inondant les réseaux sociaux. Facebook réagit en août 2014 en mettant en place un algorithme censé détecter les tournures et mots clefs caractéristiques du clickbait pour en bloquer la publication.
On peut aujourd’hui remarquer en jettant un rapide coup d’oeil sur notre fil d’actualité que ce procédé n’a pas totalement fait ses preuves et que bon nombres d’articles persistent.

Toute fois, il ne faut pas confondre clickbait et call to action. Le titre d’un article doit être attractif et donner envie à l’internaute d’en savoir plus et retenir son attention sans pour autant mentir sur son contenu.

Dans son articleJean-Philippe Bouchard établit trois catégories dans lesquelles classer le clickbait :

  • le clickbait honnêteCapture d’écran 2015-11-12 à 15.37.42

Les phrases sont tournées de façon à attiser la curiosité, sans mentir sur le contenu de l’article.

  • le clickbait honnête cheapClickbait honnete cheap                                                       (#spoilalert C’est un chien)

Le titre est racoleur mais ne ment pas sur le contenu. En revanche, ce dernier est grossièrement exagéré à l’aide d’adjectifs comme “incroyable”, “fascinant”, “choquant”.

  • le clickbait malhonnêteclickbait malhonnete

Un titre titre beaucoup trop beau pour être vrai, des visuels qui laissent à désirer. Le clickbait malhonnête vente souvent les mérites d’un régime infaillible, une crème miracle qui remplacerait la chirurgie ou encore un aliment capable de vous rendre musclé en une nuit (si si, ça marche).


Verdict : utiliser le clickbait avec parcimonie

Si le clickbait permet d’atteindre un taux de clic élevé, il doit être utilisé avec modération car il finit par fatiguer les internautes sans vraiment les engager. Le parcours “client” devient plus rapide et baclé, faisant grimper les taux de rebond. Tout cela à cause d’un titre promettant monts et merveilles où il restera sur la page une dizaine de seconde, le temps de se rendre compte que ce que fait cet homme à 1m54 est loin d’être aussi incroyable qu’annoncé.

L’emploi de cette technique peut donc engendrer une perte de crédibilité aux yeux des lecteurs qui au fur et à mesure de sa propagation sur la toile, se sont rendus compte que le contenu publié était souvent de piètre qualité.

Il est donc important de ne pas perdre de vue l’aspect qualitatif de vos articles au profit du clic. Les tournures hyperboliques peuvent être utilisées pour susciter de l’intérêt si elles ne survendent pas le contenu de l’article. Le but étant que l’internaute ne se sente pas “dupé” par l’auteur une fois l’article sous les yeux.

Encore une fois, il faut privilégier un contenu de qualité et avoir une certaine honnêteté envers les lecteurs pour les fidéliser sur le long terme et ne pas les voir comme de potentiels cliqueurs frénétiques.

Selon votre position face à cette méthode, trois solutions s’offrent à vous :

Solution : ignorer 

Malheureusement, il n’existe pas de technique infaillible pour mettre un terme au clickbait.
Il faut donc lutter contre sa curiosité, bloquer les comptes faisant appel à cette technique, masquer les articles, ne pas les lire quand ils surgissent dans votre timeline, appuyés par de nombreux commentaires qui trouvent également que la raison #9 pour laquelle les chats veulent nous tuer est dingue mais vraie.

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Suivre : @clicdemoins (version française) ou @savedyouaclick (version anglophone) sur Twitter. Deux comptes bien pensés pour les curieux qui n’ont pas de temps à perdre.

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Et si finalement, au contraire, vous n’avez rien contre le clickbait, ce site compilant le meilleur du clickbait devrait bientôt occuper une place de choix dans votre barre de favoris.