Réussir la transformation digitale des entreprises, c’est le « grand sujet » du moment. Un des piliers les plus importants pour assurer son succès, c’est l’humain.
L’avènement du digital a entrainé une révolution des métiers : certains disparaissent ou se font plus rares car de nouveaux besoins apparaissent. Saviez-vous que 60% des métiers de demain n’existent pas encore aujourd’hui ? 
Rappelez-vous il y quelques années, nous n’entendions pas le jargon des métiers du digital : CTO (Chief Technical Officer), CDO (Chief Digital Officer), CEO (Chief Executive Officer). Actuellement, ces postes sont stratégiques pour toute organisation.

Qu’est-ce qu’un CHO ? 

Pour réussir, les entreprises n’ont pas d’autres choix que de s’adapter. Aurait-on imaginé il y quelques années en arrière que le bonheur au travail devienne une préoccupation managériale ?
Suivez le guide pour tout savoir sur le Chief Happiness Officer et enfin lever le voile sur mystérieux métier.
Le bonheur, c’est un rêve pour certains, d’autres en font désormais le métier. Être heureux c’est bien, mais diffuser le bonheur en entreprise, n’est-ce pas encore mieux ? Il figure parmi les tout nouveaux métiers émergents en France actuellement, le Chief Happiness Officer, ou « responsable du bonheur »
Un « feel good manager », cela fait encore sourire bon nombre de Français. Ce nouveau métier suscite la curiosité et, parfois, un peu d’incrédulité. En tout cas, ce sujet surprend encore et interroge beaucoup. Bon nombre d’entrepreneurs et d’entreprises sont encore sceptiques quant à l’intérêt de cette nouvelle fonction. 
Est-ce juste un effet de mode ou un enjeu stratégique d’aujourd’hui et de demain? 

Genèse du métier

Comme beaucoup de choses dans le monde du digital, la Sillicon Valley est souvent pionnière en la matière. C’est en 2009 sous l’impulsion de Tony Hsieh et Jenn Lim ( CEOs de Zappos) que la fonction de CHO voit le jour. Son but : rendre la vie professionnelle plus agréable en remettant l’humain au centre des préoccupations. 
 
On peut se demander si le bonheur a vraiment sa place en entreprise ?
Rendre les gens malheureux n’est pas le meilleur moyen de tirer le meilleur d’eux-mêmes, c’est bien connu. Cela apparaît comme une évidence, or nous savons tous qu’on parle aujourd’hui plus en France de « malheur » au travail (stress intense, burn-out..) que de bonheur. 
Remplacer le fonctionnement habituel de contrôle et de défiance par de la confiance et de l’engagement. 
Pour les responsables RH et le CHO, il s’agit désormais de se concentrer sur la question de l’expérience du salarié afin qu’elle soit la meilleure possible. Le capital humain est un élément clé de différentiation et de valeur ajoutée. C’est prouvé il y a une forte relation entre bonheur et performance : baisse de l’absentéisme et du turn-over, salariés plus innovants et créatifs. 

Le rôle d’un Chief Happiness Officer

recette bonheur

La recette du bonheur en entreprise

Le CHO est en liaison direct avec les différentes fonctions : ressources humaines, communication interne, évènementiel. Il a des missions hybrides qui reflètent la culture de l’entreprise, qui est un élément stratégique pour la réussite d’une telle mission. Veiller au bonheur des salariés paraît assez simple, mais en réalité elle implique tous les niveaux de l’organisation. Le CHO apporte un coup de frais en dépoussiérant parfois les fonctions RH, dépassées ou très en retard concernant le management « positif » des salariés. Gérer le capital humain en suffit plus aujourd’hui, il est important de savoir le développer : attirer et garder les nouveaux talents. Il s’agit de revenir à des valeurs simples et fortes comme la communication, le dialogue et l’expression de tous les membres d’une entreprise. L’autonomie et la responsabilisation des individus sont en effet des clefs essentielles au bonheur.
 
Quels éléments sont impliqués dans le bonheur au travail ? 
 
Être heureux au travail, ce n’est pas seulement avoir accès à des éléments matériels qui rendent l’entreprise en lieu où il fait bon vivre, c’est un mélange équilibré entre tous ces aspects : 
  • la culture d’entreprise : #bienveillance collective, #collaboration
  • les politiques RH: #gestion de carrière #reconnaissance #équilibre pro-perso, #épanouissement personnel.
  • le contenu du travail: #challenge#motivation
  • les outils de travail : #adaptation
  • les rapports interpersonnels : #collaboration, #bienveillance, #disponibilité
  • les politiques RH: #gestion de carrière #reconnaissance, #équilibre pro-perso, #épanouissement personnel
  • l’environnement «extérieur» au travail: #confort #bien-être
Se sentir bien au travail, avoir d’envie d’aller travailler pour faire ressortir le meilleur de chacun, tout le monde en rêve non ? Le CHO est là pour le réaliser.

Et l’avenir ? 

Cette nouvelle fonction est d’abord apparue dans les startups, pour qui souvent l’humain est une préoccupation stratégique pour se développer.  Aujourd’hui,  53% des postes sont encore créés au sein des jeunes pousses et 28% dans les PME.
Mais progressivement l’idée et surtout l’intérêt de diffuser le bonheur fait son chemin, elle s’étend donc progressivement dans les différentes structures et types d’activité. 
 
Sur le site d’annonces Qapa, le nombre d’offres pour devenir CHO a augmenté de 967 % entre 2014 et 2016. De très nombreux articles décryptent ce métier, dans le même temps de plus en plus d’entreprises changent et recrutent un CHO.
 
Quelques exemples d’offres d’emploi : 
CHIEF HAPPINESS OFFICER
Formations :
Encore peu développées en France, quelques formations sont proposées mais sachez que ce qui compte le plus c’est les qualités intrinsèques du futur CHO. 
 
Académie Spinoza Paris : « devenez acteur du bonheur au travail »
Sachez qu’il existe depuis plusieurs années une Ecole du positif en France, centre de formation des sciences appliquées du positif. Elle propose 3 sessions par an pour devenir CHO.
Happiness, mieux vivre, bien-être ne sont plus que des préoccupations personnelles, mais des également professionnelles. On en parle beaucoup plus aujourd’hui car les jeunes et la génération Y accordent de plus en plus d’importance à leurs environnements de travail. Le salaire et la carrière ne sont plus des priorités (pour certains). 
Cependant ces aspects sont subjectifs, il est très difficile de les mesurer puisqu’il ne sont pas tangibles. 
 
Ce qui est sur c’est que le bonheur en entreprise est une préoccupation de plus en plus partagée.
Un bel avenir donc pour les CHO !
happiness
Pour aller plus loin
 
Livres
  • Tony Hsieh L’entreprise du bonheur (2011)
  • Alexander Kjerulf Happy Hour is 9 to 5 (2014) 
  • Laurence Vanhée Happy RH, le bonheur au travail
Documentaire :