Le 30 mars 2016, la Beauty French Tech candidatait officiellement au “label French Tech – réseau thématique”.

Malgré l’échec de cette candidature, l’industrie cosmétique française marque par cet engagement son ancrage dans l’ère du numérique.

La France parmi les grandes nations du numérique

C’est impulsé par le gouvernement et Fleur Pellerin, alors ministre déléguée à l’économie numérique, que l’initiative French Tech a vu le jour fin 2013.

L’objectif non dissimulé est de propulser la France parmi les grandes nations du numérique.

Pour cela, la French Tech décerne un label “Metropole French Tech” qui sera remis aux métropoles qui offrent un environnement particulièrement favorable au développement de start-up afin de bousculer les grands secteurs des industries françaises et, de faciliter voire accélérer la transformation digitale par l’innovation qu’elles apportent. Vous pourrez en savoir plus sur les métropole French Tech en lisant l’article de Pauline Linsig sur Montpellier French Tech.

Pour compléter l’approche de la French Tech “Les réseaux thématiques French Tech” ont été mis en place en juillet 2016. Portés par les métropoles, ils forment des réseaux de start-up d’une industrie spécifique permettant notamment de se développer et d’avoir une ouverture sur l’international.

Ainsi, depuis 2013 la France est à nouveau dans la course et la French Tech est perçue comme “la pépinière des start-up en Europe”.

 

Quelle place pour l’industrie cosmétique?

Avec ses 25% de parts de marché mondiales, le leadership de l’industrie cosmétique française à travers le monde n’est plus à démontrer.

La filière cosmétique comptabilise 1 500 entreprises, 150 000 emplois, et plus de 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel.

Elle représente la deuxième industrie française la plus performante à l’export derrière l’aéronautique.

Pour autant, cette industrie doit faire face à une concurrence venue à la fois de l’étranger mais aussi des start-up qui offrent une alternative à des consommateurs de plus en plus exigeants, experts et friands de nouvelles expériences produits.

L’industrie doit également s’adapter aux attentes d’une clientèle dont le parcours d’achat est devenu omnicanal. Ainsi, l’expérience démarre sur internet pour ensuite se poursuivre ou se finaliser sur un point de vente physique.

C’est fort de ce constat et certes avec un peu de retard que le pôle de compétitivité Cosmetic Valley présidé par Marc Antoine Jamet Secretaire général de LVMH et Chartres Métropole présidé par Pierre Gorges, député-maire de Chartres se sont associés pour lancer la Beauty French Tech.

Le virage du numérique est enfin pris et les ambitions de la Beauty French Tech sont très claires: « combiner l’excellence française de la beauté, les opportunités du développement du numérique et la créativité des start-up. Un seul objectif : inventer la beauté du futur. »

 

La Beauty French Tech: une démarche résolument numérique

A l’instar de la démarche French Tech,  la Beauty French Tech lancée officiellement le 30 mars 2016 a pour but de fédérer de jeunes entreprises ainsi que des acteurs plus installés dans l’objectif de mutualiser les compétences et les réseaux. Il s’agira finalement de faciliter la croissance des jeunes pousses, lancer un grand réseau d’innovation numérique, permettre l’ouverture à l’international et accroître le rayonnement de l’industrie cosmétique française à travers le monde.

Lors de cette soirée de lancement,  Marc-Antoine Jamet a salué les noces du numérique et de la cosmétique.

« La Cosmetic Valley est un outil exceptionnel tourné vers l’excellence et l’innovation, producteur de croissance et d’emplois. Elle est un pôle de production industrielle et de recherche scientifique qui en fait un champion de l’économie française et un leader mondial. »

 

Un des principaux enjeux de la filière cosmétique est de tirer profit de l’ensemble des opportunités qui lui sont offertes par le numérique de manière à maintenir son leadership. C’est en ce sens que Marc Antoine Jamet déclarait « Les nouvelles technologies constituent aujourd’hui une opportunité majeure pour notre filière qui doit intégrer les nouveaux enjeux du digital pour maintenir le rayonnement du Made in France et imaginer la beauté du futur.»

Afin de mener à bien cette mission, la Beauty French Tech a développé une stratégie qui s’articule autour de 3 principaux axes :

  • le Beauty data Lab, qui permettra de mieux utiliser les procédés du big data afin de mieux  appréhender les  besoins/ souhaits des consommateurs et ainsi d’affiner l’offre des marques.
  •  la mise en place d’une French Beauty Platform qui permettra aux PME de s’ouvrir davantage à l’international.
  • le lancement de la Fabrique de la beauté 3.0 de jeunes startup seront accompagnées dans leur projet par des experts de l’industrie cosmétiques.

 

 

Malgré leurs efforts, Le projet Beauty French Tech, porté par Chartres métropole et la Cosmetic Valley, ne faisait pas partie de la première liste des réseaux retenus par la French Tech en juillet 2016.

Tout en regrettant cette décision, Marc-Antoine Jamet,  président de la Cosmetic Valley réaffirmait son engagement :

“En s’engageant fermement dans Beauty French Tech, la Cosmetic Valley prolonge et affirme sa détermination à conserver au secteur sa place de leader mondial et à faire vivre le Made in France”.

 

Ainsi, en décembre 2016 la Fabrique de la Beauté connectée a été inaugurée à Chartres. Il s’agit du premier incubateur national dédié aux startup de la beauté.

Gageons que la Beauty French Tech ne tardera pas à obtenir ce fameux label.

Mes sources:

French Tech : http://www.lafrenchtech.com/

Beauty French tech: http://beautyfrenchtech.chartres.fr/

Cosmetic Valley: http://www.cosmetic-valley.com/