Intégrer des dispositifs digitaux innovant dans l’ensemble de la chaîne de valeur de l’assurance : voilà le pari des nouveaux acteurs du monde de l’assurance. Plus petits et plus agiles, ils viennent bousculer le monde de l’assurance historiquement régi par de gros groupes.

Conscients de ces changements, 82% des assureurs se disent prêts à investir dans des solutions qui intègreraient systématiquement une composante d’intelligence artificielle dans les 5 années à venir(1). Citons pour exemple l’assureur nippon Fukoku Mutual Life qui a remplacé une trentaine de « cols blancs » par Watson, l’Intelligence artificielle de IBM.

En digitalisant son écosystème, l’assureur répond ainsi non seulement aux attentes des consommateurs en quête de mobilité et de simplicité, mais aussi à des enjeux de rentabilité. L’intelligence artificielle apporte une réponse innovante et efficace à plusieurs niveaux de la chaîne de valeur de l’assurance :

  • Détecter les fraudes à l’assurance

L’utilisation de l’Intelligence Artificielle dans la détection de fraudes est un enjeu économique qui aurait pu éviter 2,5 milliards d’euros de dommages aux assureurs comptabilisés en 2014(2). Depuis, la startup Shift Technology a conçu un algorithme basé sur l’observation de modèles de comportements frauduleux, capable de détecter des anomalies et d’apprendre de ces résultats. Cette intelligence artificielle permet de reconnaître rapidement des cas de fraudes réalisées voire même avant que la fraude n’ait lieu !

  • Prédire et maîtriser les risques

La prédiction des risques est une autre optimisation proposée aux assureurs. Prenons l’exemple des voitures Volvo avec Nvidia. L’intégration de l’IA dans des voitures dotées de système de reconnaissance visuelle permettraient de prédire les risques plus rapidement, surtout en cas de fatigue ou d’alcoolémie élevée. Imaginez votre voiture vous connaître et anticiper vos réactions. Cette maîtrise affinée de ces risques permettrait de réduire les taux d’accidentologie. Prédire et maîtriser les risques liés à la conduite de véhicules connectés permettrait ainsi d’amoindrir nettement les coûts d’indemnisation et par la même, d’améliorer les résultats financiers de l’assureur.

  • Traiter les sinistres et identifier visuellement la gravité d’un sinistre

L’alliance des technologies de reconnaissances visuelles et de l’intelligence artificielle est un enjeu pour les entreprises du monde de l’assurance. Aujourd’hui, les coûts imputés à la gestion des sinistres et le temps requis sont des maillons onéreux de la chaîne de valeur de l’assureur. Cette technologie permettrait un véritable gain de temps et d’argent grâce à l’identification visuelle de la gravité d’un sinistre. De nombreux cas montrent que les machines peuvent apprendre à reconnaître et identifier un objet d’un autre et d’apprendre de ses erreurs. Ainsi, par l’apprentissage, une machine pourrait identifier la gravité d’un accident de la route grâce à l’alliance d’une reconnaissance visuelle de l’accident présent et de ceux déjà observés.

  • Identifier le risque de résiliation d’un client

L’intelligence artificielle revêt aussi une importance non négligeable dans l’identification du risque de résiliation d’un client. Détecter des comportements de résiliation client permettrait d’enclencher une prise de contact ou le push d’offres engageantes pour le client. L’identification du risque de résiliation est ainsi un enjeu économique pour l’assureur. Un client mécontent est plus enclin à parler à dix personnes de sa mauvaise expérience. De plus, conserver un client coûterait cinq à dix fois moins cher que d’en acquérir un nouveau.

 

En conclusion, si l’intelligence artificielle est un enjeu pour beaucoup de secteurs, comme le mentionne l’article « L’Intelligence artificielle au service des marques », elle revêt aussi une importance particulière dans le monde de l’assurance qui recherche un nouveau souffle. L’avantage concurrentiel procuré par l’intelligence artificielle est fondamental. Les entreprises du monde de l’assurance se doivent d’intégrer cet élan digital.

 

Sources :
(1)Etude d’Accenture Technology Vision for Insurance publiée en avril 2016
(2)Rapport de l’Agence pour la lutte contre la fraude à l’assurance (Alfa)