Jouer de la musique, cela s’apprend. En général cela s’apprend dans un conservatoire de musique, en suivant un enchaînement de cycles d’enseignement précis, avec  des examens et des méthodes qui, il faut bien le dire, semblent parfois sorties d’un autre âge.  Cela demande du travail , beaucoup de travail, et de la patience. Cela demande d’apprendre …le solfège (levez la main, ceux qui ont été traumatisés dans l’enfance par le prof de solfège 🙂 ). Le solfège serait une des raisons principales pour laquelle les élèves renoncent à la musique.

Chaque conservatoire a sa propre vision et sa façon d’aborder la pédagogie de la musique. Le spectre est large, du résolument « old school »  (là je ne citerai aucun nom), à l’approche très ouverte cherchant à développer de nouvelles méthodes et des approches plus modernes. C’est le cas entre autres  du conservatoire d’Eaubonne, dans le 95. Son directeur, Antoine Sebillotte, avec lequel j’ai discuté des méthodes d’apprentissage de la musique en France, ouvre le plus possible à ses élèves le monde de la musique contemporaine et celui des salles de spectacle. Désireux de fidéliser ses élèves adolescents, il travaille par exemple pour proposer des cursus non diplômants qui permettraient aux élèves de se libérer du stress des examens et de se concentrer sur le plaisir de faire de la musique. Environ 85% des élèves musiciens s’arrêtent avant l’âge de 15 ans !

Et quel rapport avec le digital, me direz-vous ?

J’y viens.

Je suis convaincue que le digital va contribuer à faire évoluer l’apprentissage de la musique, classique ou pas. On voit en effet apparaître aujourd’hui de nombreux outils tout nouveaux et fort séduisants, dont l’objectif affiché est de changer notre  compréhension et notre approche de la musique. Rendez-vous sur le blog de numeriscene pour une revue de nos nouveautés préférées.