D’après une étude de Connected Life 2017, 34% des Français utilisent adblocker de publicité soit 2 fois plus d’utilisateurs en France que la moyenne mondiale. Les « Adblockers », cette « Police de l’Internet », renforcent leur position avec un nouvel entrant: Google. C’est le moment pour les acteurs de l’espace virtuel de préparer un mode d’emploi pour ne pas se retrouver à l’écart.
Le 15 février 2018, Google a lancé un bloqueur de publicité intégré à son navigateur Chrome. En appliquant les normes de la Better Ads Coalition, Google bloque les publicités de formats considérés comme Intrusifs, qui dérangent les utilisateurs lors de leur navigation.
Jouant le rôle de bon policier, Google va plus loin en introduisant le Ad Expérience Report relatif à l’expérience publicitaire sur les sites. Une absence de conformité avec le contenu de ce rapport risque de faire perdre aux webmasters l’affichage de toute la publicité sur leurs sites. Cette mesure radicale doit mettre en ordre l’espace publicitaire sur Internet et rendre la navigation plus agréable.
Certes, Google n’est pas le premier acteur à imposer les règles du jeu. Plusieurs acteurs comme AdBlock et AdBlock Plus, AdBlocker Ultimate, uBlock, Ghostery, Adguard etc ont déjà contribué, chacun à sa manière, au développement de cette tendance.
Mais qu’est-ce qu’il y a derrière les mécanismes d’un AdBlocker ?
Selon IAB un AdBlocker est « un bloqueur de publicités, que les consommateurs utilisent pour empêcher le téléchargement ou l’affichage de la publicité »
Un Adblocker ne permet pas au navigateur ou à l’application de télécharger les éléments indésirables, il empêche la communication entre le program qui affiche le contenu web (comme le navigateur) et les serveurs qui contiennent la pub (bannières, vidéos, pop-ups etc). Auparavant les mécanismes de blocage étaient plus simples qu’aujourd’hui : la publicité était bien chargée sur la page mais cachée de l’œil d’utilisateur.
Adblock par exemple se base sur les filtres créés manuellement par les développeurs mais aussi par la communauté, car c’est un logiciel open source. Les filtres se présentent sous forme de listes de règles pour détecter la publicité et la séparer du contenu.
Les règles se basent sur plusieurs aspects décrits dans le code des éléments d’une page: apparence d’un élément, comportement, adresse de téléchargement … Les critères de séparation de la publicité du contenu sont normalement prédéfinis par le créateur du filtre et décrits dans la politique du filtre.
Chaque AdBlocker a sa propre approche d’implémentation et d’interprétation des règles décrites dans les filtres. La décision se base sur l’expertise du développeur. Les filtres demandent un entretien et une mise à jour de leurs listes au quotidien pour empêcher l’apparition d’erreurs qui ralentiraient le serveur et, dans le pire des cas, même seraient attaquées par les hackers. En effet, en manipulant les filtres, les hackers peuvent changer le contenu affiché d’une page visionnée par les utilisateurs.
Variations d’Adblocker
Les Extensions de navigateur sont des petits programmes opérationnels à l’intérieur du navigateur et installés depuis le store. L’avantage de ces extensions c’est qu’elles sont souvent gratuites mais doivent être installés sur chacun des navigateurs sur chacun des appareils utilisés.
Les applications mobiles de AdBlock, bloquent la publicité au niveau du réseau. C’est une application qui filtre le contenu de toutes autres applications installées sur le mobile.
Un Logiciel de AdBlock sur ordinateur filtrent tout le trafic sur un ordinateur indépendamment du navigateur utilisé.
Adblock au niveau du DNS (Domain Name Server) filtre la publicité sur tous les appareils connectés à un DNS y inclus les objets connectés.
Vous-pouvez continuer la lecture avec l’article Les tendances de la publicité programmatique
Références :
https://www.iabfrance.com/contenu/adblock
https://www.tns-sofres.com/
