La 14ème édition des Rencontres Internationales des Responsables Intranet et RSE s’est déroulée cette semaine (30/11 et 01/12). Cet événement réunit des collectivités et des entreprises de tous secteurs.

Je participais pour la première fois comme intervenant pour présenter la refonte de notre site « Immosphère », au milieu d’organisations telles Allianz, Air France, Barclays UK, Clarins, Groupe Total, Groupe Vinci, Kiabi, Minefi, Thales….

Cette année la thématique du digital était beaucoup plus présente que lors des éditions précédentes (transformation digitale, Digital Workplace, Digital Working, Digital Academy, Chief digital officer…). Voici les messages forts de ces 2 journées.

Transformation digitale interne et externe : même combat !

La citation de J. Welch, ex CEO de General Motors, résume bien la situation dans les entreprises :

« Si le changement à l’extérieur est plus grand que celui à l’intérieur, la fin est proche. »

Si le digital change notre rapport au temps, il est également en train progressivement d’effacer les barrières entre l’environnement interne et externe de l’entreprise. Pour être digital dehors, il faut être digital dedans ! Il y a de plus en plus d’interactions entre les clients et les collaborateurs sur les réseaux sociaux.

Comme l’a très bien résumée Claire Bussac, Responsable Marketing et Innovation RH du Groupe Crédit Agricole :

« Le collaborateur est un client qui rentre tous les jours dans l’entreprise. »

Les salariés sont les premiers ambassadeurs de la marque en externe. Le paradoxe c’est que les entreprises sont le plus souvent en retard par rapport aux usages et aux outils des consommateurs. L’entreprise doit s’adapter en proposant les mêmes outils pour les clients, les partenaires et les collaborateurs ; elle accompagne ainsi son environnement interne et externe dans l’appropriation des nouveaux usages et bâtit un nouveau type de relation. L’illustration la plus aboutie est apportée par Barclays avec son service Digital driving licence.

L’entreprise digitale : les ingrédients de la réussite

Il faut prendre en compte la culture, les activités et l’environnement dans lequel l’entreprise évolue. Le plus souvent le vrai défi n’est pas lié à la technologie. Certains critères favorisent la réussite des projets et des innovations :

  • L’organisation qui encourage le partage d’idées et les initiatives.
  • Le top management qui permet les expérimentations, le droit de se tromper pour rebondir.
  • La décentralisation des décisions qui augmente le niveau d’autonomie et de confiance envers les salariés.
  • La performance du matériel mis à la disposition des salariés.

La gouvernance et la qualité des relations entre les interlocuteurs (DSI, RH et Com) constituent également des facteurs clés. Le facteur humain est primordial pour partager les mêmes valeurs et la même vision des projets.

Les enjeux actuels et à venir

Les DSI vont être amenées à réfléchir de plus en plus avec un état d’esprit « start-up » en pensant d’abord aux services à proposer aux utilisateurs et ensuite aux outils à mettre en place. Elles devront également prendre le virage du Big Data.

Les ressources humaines ont un rôle essentiel à jouer tout au long de la relation avec le salarié. Le recrutement des salariés ne peut plus reposer uniquement sur des compétences et la formation – c’est-à-dire les acquis, car le travail change trop vite ; il faut désormais recruter sur le potentiel et l’aptitude à innover.

L’accompagnement des salariés sur les usages du digital est essentiel et plus particulièrement celui des managers qui sont souvent en retard sur ces questions ; par leur position ils peuvent être des facilitateurs ou des éléments de blocage. Or les usages du digital intègrent de plus en plus la collaboration, qui devient un marqueur de l’évolution numérique d’une organisation ; la culture de la collaboration ne peut se construire en dehors du management de proximité. Il faut rassurer les équipes sur le fait que ces outils ne sont pas une menace mais de nouveaux moyens de travailler ensemble.

Du point de vue de l’individu nous sommes encore en train de construire un nouveau modèle ; nous percevons que l’organisation digitale peut être facteur aussi bien d’amélioration de la qualité de vie au travail, que d’hyper-connectivité aux effets délétères.